C'est officiel : un accord de prêt japonais prévoyant la construction d'une station de dessalement d'eau de mer à Sfax vient d'être signé. Il permettra d'apporter une solution à la pénurie d'eau dans la capitale du Sud Récemment, l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) a signé un accord de prêt japonais d'APD avec le gouvernement tunisien au siège du ministère tunisien des Affaires étrangères. En vertu de cet accord qui a été signé par M. Sabri Bachtobji, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et M. Toshifumi Egusa, représentant résident de la Jica en Tunisie, un prêt concessionnel d'un montant de 36.676 milliards de yens équivalent à environ 980 millions de dinars tunisiens. Ce prêt a été octroyé pour le financement du projet de construction de la station de dessalement d'eau de mer dans la région de Sfax. Les fonds du prêt serviront à l'installation d'équipements de dessalement de l'eau de mer, à l'acquisition et la pose de conduites de transport de l'eau et des services de consulting, y compris l'assistance à la mise en œuvre du processus d'appel d'offres et le suivi des travaux de construction. Il s'agit d'un projet d'envergure attendu depuis des années par les habitants de la région. La disponibilité de l'eau peut améliorer les conditions de vie des citoyens tout en contribuant à stimuler les activités socioéconomiques. A noter que la région de Sfax compte une population d'environ 600.000 habitants, vivant pour la plupart dans la ville de Sfax, deuxième plus grande ville de Tunisie. Cependant, la rareté des ressources en eau dans cette région est constatée depuis des années, ce qui a un impact négatif sur le quotidien des habitants. D'ailleurs, la région continue à dépendre d'autres régions pour s'approvisionner en eau pour satisfaire les besoins d'une population qui ne cesse de croître. Une pénurie d'eau commence à se faire ressentir. D'après les prévisions, en 2030, l'écart entre l'offre et la demande sera de l'ordre de 150.000 m3/jour. D'où la nécessité d'identifier des solutions pertinentes pour faire face au manque d'eau potable comme l'amélioration de l'offre à travers le dessalement de l'eau de mer, et ce, pour assurer un approvisionnement stable dans la région de Sfax. Cette solution retenue par les autorités publiques a fait ses preuves dans plusieurs pays dont les ressources en eau sont limitées et a donné des résultats positifs. Le projet en question assurera un approvisionnement stable d'une très bonne qualité d'eau, avec un taux de salinité réduit conformément aux normes internationales en vigueur. Ce projet exige un investissement lourd de la part de l'Etat pour l'acquisition des différents équipements de transfert et de traitement de l'eau de mer. Tout le mécanisme de production nécessite une maintenance régulière pour assurer le bon fonctionnement du projet et lui permettre de jouer pleinement son rôle à tout moment de l'année, même pendant les périodes de sécheresse qui se caractérisent par la baisse du niveau des barrages et la demande effrénée en eau.