Les camarades de Kalaï ont boycotté vendredi les entraînements pour protester contre le non-paiement de leurs arriérés. Le phénomène de grève des joueurs évoluant en Ligue 1 de football s'est reproduit à plusieurs reprises la saison dernière en raison des difficultés financières auxquelles font face la plupart des clubs de l'élite. Les Aghlabides ont montré au cours de l'exercice écoulé une patience envers leur club et ont fait preuve de solidarité malgré le retard du paiement de leurs primes et de leurs salaires. Cependant, les joueurs aghlabides ont boycotté les entraînements la semaine dernière. Le président du club, Hafedh Allani, a indiqué que le comité directeur a été surpris par cette grève des joueurs. Il explique : «Ce haussement de ton n'est pas justifié et le comité dénonce cette grève et refuse le dialogue sous la menace. Nous avons les moyens financiers pour payer les joueurs, mais il y a eu un problème à cause du retard des chèques. Le club est prêt à verser les salaires des joueurs comme nous leur avons promis, mais pas sous la menace de la grève et du chantage. Ce type de comportement est de nature à nuire à la réputation du club. Malheureusement, des proches de la JSK cherchent à semer la zizanie dans le groupe. C'est désolant de divulguer les rumeurs ou d'engager les joueurs contre la direction du club. Nous espérons que cette grève n'aura pas des conséquences sur l'esprit des joueurs à quelques jours du début du championnat». Des sanctions probables Le staff technique reprendra le travail pour diriger la séance d'entraînement avant la première rencontre face au SG, mais en cas d'absence des joueurs, le comité directeur sera obligé de prendre les mesures nécessaires et chacun doit assumer pleinement ses responsabilités, comme l'a rappelé le président du club. La situation difficile par laquelle passent les clubs de la Ligue 1 et 2, due au tarissement des ressources de ces associations, a envenimé les relations entre dirigeants et joueurs. La plupart des dirigeant des clubs affirment qu'ils sont soucieux d'honorer leurs engagements, mais ils sont victimes de l'incapacité de plusieurs parties de respecter leurs engagement envers les clubs, ce qui a «envenimé la situation», faisant allusion à la télévision tunisienne, les municipalités, les sponsors et le fonds du Promosport. L'on se demande comment une équipe professionnelle peut-elle résister à cette ambiance tendue ? Le staff technique réussira-t-il à retrouver la stabilité du groupe en l'absence de motivation budgétaire ?