Le congé de maternité devrait passer de 10 à 14 semaines, selon un projet de loi Le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance œuvre activement en vue de porter le taux de participation de la femme rurale à la vie publique de 28 à 35%. La stratégie nationale d'autonomisation socioéconomique des femmes et des jeunes filles rurales (2017-2020), présentée hier lors d'un point de presse au palais de La Kasbah, ambitionne également d'améliorer leur qualité de vie et établir une base de données précise et actualisée sur la femme rurale. Le coût de la stratégie nationale, adoptée en Conseil ministériel le 11 août, est estimé approximativement à 53.506 millions de dinars, dont 28.926 millions de dinars financés par le budget de l'Etat et 24.580 millions de dinars par la coopération internationale. La ministre a affirmé que son département œuvre activement en vue de porter le taux de participation de la femme rurale à la vie publique de 28 à 35%. Le taux de chômage des femmes et des jeunes filles rurales devrait reculer de 5 points à l'horizon 2020 grâce au programme national d'aide aux travailleuses rurales qui leur permettra, en outre, d'intégrer le secteur formel et de bénéficier d'une couverture sociale et d'une retraite. Le taux de femmes rurales bénéficiant d'une couverture sociale devrait, quant à lui, atteindre les 20% d'ici 2020, a-t-elle encore avancé. « Il faut que la femme et la jeune fille rurales puissent exercer leurs droits de citoyennes sans discrimination ni marginalisation. Nous voulons également améliorer leur qualité de vie et établir une base de données précise et actualisée sur la femme», a encore souligné la ministre. Car plus de 40% des femmes rurales sont au chômage et le nombre de décès liés à la maternité a augmenté ; l'accès aux soins demeure aussi difficile. Visant à renforcer la participation de la femme rurale à l'économie sociale et solidaire, le mécanisme adopté sera basé sur les micro et moyens crédits. Quelque 8.000 projets devraient être lancés dans la période 2017-2020, dont 1.736 réalisés courant 2017 dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de la Femme, la société civile et les organisations internationales. La ministre a expliqué que le coût financier de la stratégie estimé à 53.506 millions de dinars, confirme qu'il a été développé à partir du diagnostic de la situation sociale, culturelle et économique des femmes dans les zones rurales et qu'il sera mis en œuvre dans un cadre participatif et intégré pour assurer la réalisation des objectifs fixés. L'enveloppe consacrée à l'amélioration de la situation des femmes rurales sera répartie comme suit : 28,926 MD sur le budget de l'Etat et 24, 580 MD dans le cadre de l'entraide internationale, dont 15, 206 MD pour la stabilisation économique, 36 MD pour la stabilisation sociale et 2,12 MD participation dans la vie générale. L'amélioration de la qualité de vie pour les femmes et filles rurales se fera sans crédit et 180 mille dinars seront consacrés à la fourniture de données fiables et instantanées. Révision du congé parental La ministre a, d'autre part, abordé le projet de loi sur la protection de la maternité et de la paternité, étant donné que ce projet vise l'adéquation de la législation tunisienne aux normes internationales, et en particulier « l'accord 183 » de l'Organisation internationale du travail sur la protection de la maternité. En application comme indiqué dans la Constitution tunisienne afin d'assurer l'égalité des chances pour tous les travailleurs. Elle a souligné que le projet de loi prévoit la prolongation du congé de maternité à 14 semaines dans les secteurs public et privé, par rapport actuellement à près de 10 semaines dans le secteur public et un mois dans le secteur privé, et augmente le congé de paternité à 15 jours au lieu de seulement deux jours actuellemnt. Elle a ajouté que le ministère examinera certaines parties du texte du projet de loi soumis, avant de le présenter à nouveau à l'attention du Conseil des ministres pour approbation. A l'occasion de la conférence de presse, la ministre a salué le contenu du discours du président Caïd Essebsi prononcé à l'occasion de la fête de la Femme. Elle a souligné l'importance de ce discours pour établir les principes du dialogue communautaire visant à promouvoir davantage les acquis des femmes tunisiennes. Des discussions autour des possibilités économiques et sociales pour les femmes et filles issues des régions rurales ont été débattues afin d'établir les principes du dialogue communautaire et améliorer encore les bénéfices à l'endroit des femmes tunisiennes. Il met également en lumière les caractéristiques de la stratégie nationale de l'autonomisation économique et sociale des femmes et des filles dans les zones rurales, 2017-2020, qui a été approuvé par le Conseil ministériel restreint le 11 août. Il a également passé en revue les plus importants axes stratégiques de l'autonomisation économique et sociale des filles et des femmes dans les zones rurales pour faciliter leur participation à la vie publique, améliorer la qualité de vie dans les zones rurales, ainsi que fournir des données précises sur la situation et les besoins des femmes dans ces zones, et les mettre à la disposition des acteurs et de leur adoption dans les plans de développement.