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Résistances
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 08 - 2017


Par Abdelhamid Gmati
Le gouvernement d'union nationale bouclera, dans dix jours, sa première année. Issu et tenant sa légitimité du « Pacte de Carthage », ce gouvernement, composé de quatre partis, avait suscité beaucoup d'espoirs. Son chef, Youssef Chahed, savait que la tâche qui l'attendait requerrait « des efforts, des sacrifices, de l'audace, du courage, de l'abnégation et des solutions sortant du cadre classique ». Les priorités étaient de « remporter la bataille contre le terrorisme, déclarer la guerre à la corruption et aux corrompus, augmenter le taux de croissance pour créer de l'emploi, maîtriser les équilibres financiers et s'atteler à la question de la propreté et l'environnement ». On sait les succès de la guerre contre le terrorisme qui se poursuit inlassablement, chaque jour apportant son lot d'arrestations de terroristes et d'attentats avortés ; il a déclenché la guerre contre la corruption avec des premiers résultats encourageants ; le taux de croissance a été presque doublé, atteignant 1,9% au premier semestre 2017 contre 1% au cours de la même période de 2016. Mais il reste encore beaucoup à faire en matière économique. Béji Caïd Essebsi, président de la République, a commenté: «Youssef Chahed n'avait pas d'autres choix que de faire face à une situation bien difficile et compliquée. Mais, il n'a pas bénéficié du soutien dont il a impérativement besoin. Pire encore, nombreux sont ceux qui se sont mis en embuscade contre l'action de son gouvernement».
Et de fait, le chef du gouvernement subit des attaques répétées de plusieurs parties. Certains exigent un remaniement «profond», d'autres veulent imposer une nouvelle « feuille de route». Ennahdha, par le biais de son chef, préconise un « dialogue social », une profonde réforme de l'économie, estimant que «les institutions du pouvoir en place ne sont nullement à même de gérer la situation et feraient mieux de laisser la place à des instances issues de ce dialogue social ». Le directeur exécutif de Nida Tounès, Hafedh Caïd Essebsi, propose un « dialogue économique », autre feuille de route. La polémique a enflé lorsque Rached Ghannouchi a « sommé » Youssef Chahed de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2019. Veut-il ainsi éliminer un rival très sérieux, rendu populaire par sa guerre contre la corruption ? D'aucuns pensent que ce revirement du chef d'Ennahdha aurait été «dicté» par son «ami» le président islamiste turc.
Quoiqu'il en soit, le succès d'un gouvernement dérange. Mais, en réalité, toutes ces remises en question et ces attaques contre Chahed et certains de ses ministres, émanent essentiellement des deux partis majoritaires supposés le soutenir. Pourquoi ? Simplement parce que la guerre contre la corruption, le népotisme, les passe-droits et la prévarication, risquent d'impliquer certains de leurs membres et soutiens financiers, dont quelques-uns sont déjà poursuivis en justice. Rappelons que Youssef Chahed avait déclaré, au Parlement, en juillet dernier, qu' «il n'est plus acceptable de voir, aujourd'hui, des responsables, qui, après avoir exercé leur mission, accumuler de grosses fortunes sans rapport avec leurs revenus ». Pour lui, «chacun doit justifier de ses revenus». On comprend alors pourquoi certains se sentent menacés, font de la résistance à la guerre contre la corruption, essaient de lui imposer une feuille de route « économique », ignorant la corruption, voire de changer entièrement le gouvernement et en premier lieu Youssef Chahed.
Dans ce « jeu », le président de la République, n'est pas resté spectateur. En vieux « briscard» de la politique, Caïd Essebsi a d'abord laissé entendre qu'il pourrait se présenter à la présidentielle de 2019 ; ce qui va faire réfléchir le chef d'Ennahdha. Puis, le 13 août dernier, en proposant un débat sur « l'égalité dans l'héritage entre homme et femme », il a lancé un pavé dans la mare. Il savait pertinemment que ce sujet, très délicat, allait passionner la classe politique. Il gagne ainsi une certaine popularité auprès des femmes et certains progressistes et détourne l'attention, pour un certain temps, de ceux qui s'en prennent à Youssef Chahed. Lequel peut ainsi poursuivre son action anticorruption.


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