Le CAB ne peut continuer à procéder de la sorte. Il manque terriblement d'un maître à jouer... Le CAB appréhendait, à juste titre, la réception de l'ESS à Menzel Abderrahmane à l'occasion du match d'ouverture du nouvel exercice 2017-2018. Et pourtant, tout a bien débuté pour les Cabistes en ouvrant la marque dès la 4e minute par Hamza Jlassi. Ils ont exploité à fond l'entame du match qui a vu les Etoilés se chercher sur le terrain. Pendant ce temps, les camarades de Bilel Saïdani ont exercé un pressing haut sur leurs adversaires, les acculant à la faute. Et à chaque fois, c'est Firas Belarbi qui exécute les coups de pied arrêté, créant le danger dans le camp étoilé. L'omniprésence de Jacques Médina à la pointe de l'attaque a déstabilisé à maintes reprises l'arrière-garde étoilée. Seulement, le Congolais a tellement été inefficace que l'adversaire a pris confiance en ses moyens et s'est petit à petit «émancipé» pour inverser la tendance. L'Etoile s'est portée alors devant en procédant tantôt par des passes courtes tantôt par de longs centres grâce à la vision de jeu de Lahmar et l'abattage de Ben Amor au milieu du terrain. A la réception, il y a toujours Da Silva qui a manqué toutefois de belles opportunités de scorer notamment quand Ghazi Abderrazak le servit sur un plateau pour reprendre lamentablement à côté. Les camarades de Balbouli ne desserrent pas l'étau sur leurs hôtes bizertins. Bien au contraire, ils ont multiplié les actions, menaçant en permanence Kasraoui qui a sauvé des buts certains avant la pause. Les visiteurs ont tout fait vers la fin de la première période mais ont manqué l'essentiel c'est-à-dire des buts. Alors que les Etoilés dominaient territorialement, les Cabistes usaient et abusaient de longues ouvertures en direction de Médina qui peinait, lui, à prendre l'avantage sur ses anges-gardiens. «On a mis un peu de temps pour s'adapter au match et à l'adversaire dans un terrain artificiel. Mais fort heureusement qu'avec le temps, on a trouvé nos repères et on a imposé notre jeu», reconnaît Aymen Belbouli, le gardien de but étoilé. Le moral fragilisé et le physique aussi... Bien que subissant la loi de son adversaire, le CAB a eu, tout de même, des moments de lucidité tactique et aurait pu avoir raison de l'ESS après l'égalisation. Mais ni Médina, encore lui, ni Ben Ouannès n'ont su exploiter les occasions en or qui leur ont été offertes. Et à force de manquer des buts faciles devant un adversaire aussi aguerri, on finit par baisser les bras, voire s'avouer impuissant et donc vaincu. Le moral atteint, le physique n'a plus suivi la cadence imposée par l'ESS, ce qui a fait que les Etoilés ont pris la mesure du CAB. En outre, le coaching du staff technique étoilé a mis KO debout les «Jaune et Noir». En effet, en cours de jeu en deuxième période, A. Chermiti remplace un défenseur, Boughattas et Slim Mezlini, un attaquant qui relaye un milieu défensif Kechrida ont mis davantage de pression sur la défense cabiste au point de prendre l'avantage à la 94' à la suite de cette tête de Rami Bédoui faisant, il est vrai, une échelle à un défenseur cabiste. Tout le monde a vu la charge de l'Etoilé sauf l'arbitre qui a accordé le but victorieux, «irrégulier», selon les présents. «Sur l'ensemble du match, nous méritons la victoire. Le CAB nous a surpris d'entrée mais nous sommes revenus à la charge pour remonter d'abord notre handicap puis doubler le score. Il ne faut pas oublier que l'on joue en déplacement devant une équipe nommée CAB», affirme le keeper étoilé au terme de la rencontre. Au CAB, la déception se lisait sur tous les visages, joueurs, responsables comme supporters. Et il y a de quoi ! Après avoir mené au score pendant 68 minutes, laisser des plumes sur son terrain en fin de compte, la pillule est difficile à avaler. Il faut reconnaître que le CAB a flanché sur le plan physique vers la fin de la rencontre, ce qui a facilité la tâche à l'adversaire. Et Lassaâd Dridi est le premier à être déçu dans le camp cabiste. «On a manqué de concentration sur les deux longs centres qui ont été à l'origine des deux buts adverses. C'est bien dommage de mener au score pendant un bon moment et perdre de cette façon», a-t-il déclaré à l'issue du match. Nous ne terminons pas sans dénoncer cette agression de l'entraîneur-adjoint Jeddi sur Lassaâd Dridi alors que des palabres se déroulaient entre l'arbitre assistant et des joueurs cabistes.