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Une ville à la recherche de ses repères
Sfax — Reportage
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 08 - 2017

Etalages anarchiques, insalubrité, commerce parallèle : une prise de conscience collective est nécessaire
Considérés comme une grande opportunité pour le consommateur ordinaire, les étalages anarchiques ont défiguré l'image de Sfax comme deuxième ville de Tunisie. De plus, la ville souffre d'une situation environnementale dégradable. La Médina, une des plus belles du pays, est la première victime de ce chaos. La place Bab Jebli qui mène directement à la Médina témoigne de cette décadence.
Lieu : place Bab Jebli. Heure : 10h30. Il fait chaud, même très chaud. La canicule bat son plein. Des automobilistes cherchent des places pour garer leurs voitures. En cette heure de la journée, la tâche paraît très difficile et même impossible. C'est un défi quotidien pour ceux qui travaillent dans ce périmètre et qui sont contraints de perdre beaucoup de temps pour trouver enfin où garer leurs voitures. Le problème s'est aggravé encore plus après la révolution, car certains propriétaires de véhicules rechignent à rechercher les lieux de stationnement légaux réservés par la municipalité.
Des centaines de gens visitent quotidiennement la vieille ville de Sfax. La place Bab Jebli connaît une grande affluence. Elle abrite le plus grand marché aux poissons de Tunisie qui occupe une superficie importante de la place. Ainsi, à l'exception de lundi, jour de sa fermeture, les rues et artères voisines connaissent une dynamique importante. Tous les jours, des centaines de camions viennent débarquer des tonnes de poissons. C'est une véritable fourmilière. Ce fameux marché est visité quotidiennement par des milliers de personnes.
Le commerce parallèle
A la place Bab Jebli on est dans l'anarchie la plus totale. Les visiteurs éprouvent d'énormes difficultés pour pénétrer à la Médina où se trouvent les principaux souks (épices, vêtements, légumes et fruits, huiles d'olive, fruits secs...). Ils doivent être patients et attentifs. Les marchands ambulants de fripe, de légumes, de fruits, d'eau fraîche, d'ustensiles made en Chine occupent les entrées de la vieille ville. Sur des étalages ou par terre, des hommes et des femmes exposent leurs marchandises. C'est la grande pagaille ! Jamais la situation n'a été aussi consternante. Tout l'espace, même celui réservé aux piétons, est envahi par ce commerce parallèle. Les quelques opérations sporadiques menées par les autorités publiques pour déloger les commerçants ambulants ne suffisent pas pour mettre fin à ce phénomène qui s'amplifie et devient le point noir de Sfax. Des femmes et des hommes s'approvisionnent de ces points de vente illégaux. Aïcha, la cinquantaine, est une femme au foyer. Elle n'a nullement envie de perdre son temps et visiter les souks de la Médina. Pour elle, avec la cherté et la baisse de ses revenus, les prix offerts par ces marchands ambulants sont abordables. «Je ne cherche pas à connaître la source de ces marchandises. L'essentiel pour moi est de remplir mon couffin», confie la dame.
Le commerce parallèle s'est étendu pour occuper d'autres places. Ainsi, à deux cents mètres seulement de la place Bab Jebli, à Nasria, des dizaines de vendeurs ambulants de fripe exposent leurs marchandises à très bas prix. Des centaines de kilos de vêtements, de sacs, de chaussures, de jouets sont par terre. Des hommes, des femmes et des jeunes filles fouillent et chinent à la recherche de bonnes occasions. Les vendeurs crient à tue-tête. Bref, une image sombre en plein centre-ville.
Une ville qui regorge de saleté
La saleté s'est installée dans plusieurs endroits et même sous les remparts qui font la fierté et l'originalité de la ville de Sfax. Des sachets en plastique jetés par terre ou sous les arbres, des chats fouillent les poubelles pour rendre l'image encore plus sombre. Les trottoirs sont souillés par des bouteilles d'eau vides, des emballages de paquets de cigarettes, de sandwichs et de bonbons, sans parler des ordures laissées par les marchands ambulants. Des comportements non civiques et non responsables chez plusieurs citoyens à accentuer la situation. A la fin de la journée, la place Bab Jebli est jonché d'ordures et asphyxiée par les mauvaises odeurs. Les efforts déployés par les autorités publiques sont insuffisants pour résoudre ce problème de propreté. De même, l'implication de la société civile reste au-delà des attentes d'une grande ville comme Sfax. Il est temps, donc, d'une prise de conscience collective pour arrêter les mesures à prendre ensemble pour sauver Sfax de cette anarchie et redonner à cette belle ville ses repères.


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