Jouer en dehors de ses bases n'a que trop duré! Tout le monde en parle! Une des raisons qui fait que les Cabistes aient du mal à retrouver le chemin des victoires est sans aucun doute le fait de ne pas évoluer à domicile. Certes, on nous dira que le terrain du stade 15-Octobre est, enfin, en plein chantier, notamment pour une opération d'engazonnement... Il s'agit d'une bonne affaire, nous en convenons! Pendant ce temps, le CAB joue avec la peur au ventre, peur de ne pas gagner, peur de perdre, peur de se trouver dans les profondeurs du classement et peur de décevoir un public «jaune et noir» de plus en plus nombreux et de plus en plus fidèle. La dernière défaite concédée contre l'EST à Menzel Abderrahmane a mis fin à l'entente entre les spectateurs bizertins et les «Rahmias» qui soutenaient, pour une grande partie, l'adversaire du CAB. C'était la goutte qui a fait déborder le vase, les supporters cabistes se sont sentis «trahis». En outre, l'équipe nordiste évolue sur une pelouse synthétique qui ne lui est pas obligatoirement favorable. Le résultat est que le CAB se retrouve bon dernier après trois journées de championnat et après une fin de saison 2016-2017 des plus pénibles. Dans de telles conditions, il est préférable de jouer au stade Ahmed-Bsiri à Bizerte. Là, au moins, on se sent chez soi et le facteur psychologique aura certainement un effet positif sur les joueurs. Il n'y a aucune raison de continuer à recevoir à l'extérieur alors que le «Bsiri» reste fermé au public. On nous a toujours avancé l'argument sécuritaire! Et pourtant, plein d'autres terrains dans notre pays, y compris celui de Menzel Abderrahmane ne sont pas en meilleure position, mais sont ouverts quand même au public pour les compétitions officielles ! A deux pas de là, le stade Hamadi-Bejaoui à Zarzouna est, lui aussi, en plein chantier depuis des années maintenant et l'équipe locale est contrainte de disputer ses matches au «Bsiri» à huis clos. La coupe est pleine à Bizerte et tout le monde se demande pourquoi cette politique du deux poids deux mesures. La police peut très bien assurer les rencontres avec autorité et quand on veut casser, on peut le faire aussi bien à Radès, à El Menzah, ou au «Bsiri». Mettons alors tout le monde sur un pied d'égalité.