Ben Arous : 40 passeports et des demandes de visa saisis dans une ferme à Boumhel Une valise contenant 40 documents de voyage tunisiens, 38 formulaires de demande de visa Schengen et de l'argent, deux photocopieuses scanner, un ordinateur portable et un cellulaire ont été saisis dans une ferme agricole à Boumhel-Bassatine, dans le gouvernorat de Ben Arous. Selon le ministère de l'Intérieur, deux personnes ayant remis leur passeport pour obtenir un visa Schengen (pays européens) falsifié ont été arrêtées et remises à la Brigade de recherche et d'intervention de la Garde nationale de Ben Arous. Elles ont reconnu avoir donné de l'argent à un habitant de la région contre l'obtention d'un visa. La descente policière au domicile de ce dernier a permis de découvrir qu'il est impliqué dans une affaire de falsification. Il a été écroué, a indiqué la même source, précisant que le père du suspect a avoué avoir lui-même dissimulé les documents de voyage après l'arrestation de son fils. Le père du suspect et les deux personnes qui avaient remis leurs passeports pour obtenir un visa falsifié ont été placés en garde à vue. Il faut aménager un cimetière à Zarzis pour enterrer les victimes de l'immigration clandestine Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux appelle le gouvernement tunisien à assumer ses responsabilités et intervenir rapidement afin d'attribuer un des terrains appartenant à l'Etat ou à la municipalité de Zarzis (gouvernorat de Médenine), comme cimetière pour les victimes de l'immigration clandestine. Le forum appelle le gouvernement, dans un communiqué publié hier, à coordonner avec les associations tunisiennes et internationales qui se sont proposées pour l'aménagement du cimetière et se pencher sur la récolte des données concernant les corps des migrants recueillis en Tunisie et les enregistrer dans des bases de données accessibles pour les institutions concernées et permettant à leurs familles de connaître leur sort. Le forum rappelle, selon le communiqué, la façon inhumaine avec laquelle les cadavres des migrants qui ont échoué sur les côtes de Zarzis sont enterrés. Les corps de ces migrants qui ont quitté pour la plupart la côte libyenne et qui ont péri lors des naufrages des canots de fortune sont ensevelis dans une ancienne décharge municipale. Malgré les efforts de certains volontaires à Zarzis qui se sont chargés d'enterrer les dépouilles dans la dignité avec les moyens limités qui sont disponibles, le problème reste l'obtention d'un terrain aménagé spécialement pour l'exploiter en tant que cimetière.