Le procès-verbal de la 8e réunion de la commission du suivi du partenariat tuniso-suisse en matière de migration a été signé, hier, au siège du département des Affaires étrangères, en présence du ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et du chef du département fédéral suisse de justice et police (Dfjp), Simonetta Sommaruga. Le partenariat, qui a été signé le 11 juin 2012, repose sur trois accords, à savoir un accord de coopération en matière de migration, un protocole d'entente prévoyant l'instauration de ce partenariat et un accord relatif à l'échange des jeunes professionnels. A l'issue de la signature du procès-verbal, le ministre des Affaires étrangères a salué le soutien de la Suisse à la Tunisie depuis 2011 et sa détermination à développer les relations de coopération avec la Tunisie. Jhinaoui a rappelé que le partenariat porte, également, sur l'accompagnement des Tunisiens souhaitant retourner au pays pour créer des projets et des postes d'emploi dans certaines régions, notamment à Kasserine et à Gafsa. Jhinaoui a, par ailleurs, salué le soutien de la Suisse à la Tunisie en matière de développement et de finances et l'approbation du gouvernement suisse du projet de stratégie de coopération bilatérale 2017-2020 moyennant 250 millions de dinars tunisiens. Ce projet porte également, a-t-il dit, sur quatre domaines «en phase avec les objectifs du plan de développement 2016-2020», à savoir le soutien à la démocratie, à la transparence et aux droits de l'Homme, le développement économique, la gestion de la migration organisée et la question des jeunes. Selon Jhinaoui, la réunion avec la ministre suisse a, également, permis d'évoquer des questions consulaires ainsi que la situation dans la région de l'Afrique du Nord, particulièrement les derniers développements et les résultats du dialogue interlibyen qui a eu lieu, la semaine précédente, en Tunisie. «J'ai fait part à Mme la ministre de l'importance du rôle des pays voisins de la Libye dans la poursuite du dialogue entre les protagonistes libyens et dans la résolution de la crise», a-t-il précisé. Par ailleurs, le chef du département fédéral de justice et police a souligné l'importance du partenariat migratoire, «un partenariat modèle établi depuis cinq ans pour faire face à des défis communs et trouver des solutions valables pour les deux pays». Huit dialogues ont pu être établis entre la Tunisie et la Suisse dans le cadre de ce partenariat, s'est-elle félicitée. Selon Simonetta Sommaruga, la Tunisie est aujourd'hui un pays de transit, de migration et de destination, contrairement aux années passées où elle était un pays de provenance. «Nous sommes déterminés à renforcer la stratégie de coopération avec la Tunisie pour les prochaines quatre années», a-t-elle affirmé, soulignant que l'accent sera mis sur les quatre points essentiels, à savoir la démocratie et les droits de l'Homme, le développement économique et les investissements, la migration et la protection. Sommaruga a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction quant à l'avancée de la coopération entre les deux pays dans les domaines concernés par ce partenariat migratoire. Le développement a été notamment enregistré dans les domaines de la migration et du développement, la formation professionnelle, l'intégration, l'assistance technique et les procédures d'identification des émigrés clandestins, a-t-elle précisé.