Application des divers programmes d'emploi (Sivp, Caip, SCV , Cefe, Forsati...), 679 jeunes diplômés du supérieur ont bénéficié du contrat de dignité depuis son institution en mars 2017. Les responsables de l'emploi, que ce soit à l'échelle régionale ou nationale, s'emploient actuellement à l'étude de 3 grands axes stratégiques du secteur, à savoir «La revalorisation de la formation professionnelle et de la culture des petits métiers», «Le renforcement de l'emploi et la diminution du taux de chômage» et enfin «L'encouragement pour la création d'entreprises et la culture entrepreneuriale». Le contrat de dignité Parmi les programmes d'encouragement à l'emploi institués au niveau national et régional, on cite le contrat de dignité ou «âakd el karama» qui a démarré en mars 2017. En fait , c'est un contrat de travail —et non un contrat de stage— comportant plusieurs avantages autant pour le bénéficiaire que pour l'employeur. Le bénéficiaire de ce contrat reçoit un salaire de 600 dinars, et ce, pendant 24 mois, ainsi qu'une formation professionnelle complémentaire selon le profil et le poste d'emploi occupé. Cette formation, comme nous l'a indiqué Fethi Haouala, directeur régional de l'emploi et de la formation professionnelle à Sousse, concerne surtout les domaines, comme la communication, l'apprentissage des langues, l'informatique... Cette formation s'effectue dans les divers centres spécialisés de formation professionnelle de la région en partenariat avec certains organismes et structures régionaux . Il a indiqué que 679 jeunes diplômés du supérieur ont bénéficié du contrat de dignité depuis le démarrage de ce programme en mars 2017. Parmi les avantages de ce contrat, a-t-il poursuivi, la récupération de l'entreprise employeuse de 400 dinars, qui lui sont octroyés par les structures publiques de l'emploi. De même, cette entreprise est exonérée de l'impôt sur les salaires des bénéficiaires du contrat pendant 2 ans ainsi que des charges et cotisations sociales auprès de la Cnss. Abordant les conditions d'octroi du contrat de dignité, M. Haouala a signalé que le bénéficiaire doit être diplômé de l'enseignement supérieur, et ce, depuis 2 ans au minimum et doit se présenter en tant que «primo-demandeur» d'emploi qui n'a pas travaillé pendant 12 mois d'une façon successive. Quant à l'entreprise, elle doit être en situation régulière avec les services des impôts et de la Cnss. Application des divers programmes d'emploi Outre le contrat de dignité, les services de l'emploi au niveau régional s'emploient à l'application des divers programmes d'emploi, dont le Caip (Contrat d'adaptation et d'insertion professionnelle) pour les non-diplômés du supérieur où l'on a recensé 2.200 demandeurs d'emploi bénéficiaires de ce programme, et ce, depuis le 1er janvier jusqu'au 30 septembre 2017. Le Sivp (Stage d'insertion à la vie professionnelle) pour les diplômés du supérieur a compté 3.700 demandeurs d'emploi bénéficiaires de ce programme durant la même période sus-indiquée, alors que le SCV (Stage civil volontaire) pour les diplômés du supérieur a profité à 330 demandeurs d'emploi bénéficiaires toujours durant la même période sus-indiquée. Le programme «Forsati», quant à lui, assure l'accompagnement de toutes les catégories de demandeurs d'emploi , qu'ils soient diplômés du supérieur ou non. Par ailleurs, l'Espace «Entreprendre» a pour mission d'accompagner les porteurs d'idées de projets ou qui sont à la recherche d'idées de projets. Cet espace offre au jeune promoteur potentiel une formation dans la création d'entreprises et la formation des entrepreneurs (Cefe). Au cours de cette formation, le jeune promoteur établira une étude de faisabilité de son projet qui sera transmise aux structures de financement (BTS, Bfpme...). A la suite du démarrage du projet, le jeune promoteur reçoit une bourse d'accompagnement de l'Espace «Entreprendre» avec des visites de suivi et peut, en outre, bénéficier de formations complémentaires selon les besoins de son projet. Environ 455 projets de création d'entreprises ont été étudiés par l'Espace Entreprendre, et ce, du 1er janvier au 30 septembre 2017. Notons qu'afin de vulgariser les divers mécanismes d'encouragement à l'emploi et à la création d'entreprises, la direction régionale de l'emploi et de la formation professionnelle de Sousse collabore avec des partenaires sociaux et économiques de la région, comme la Ccic, l'Apii, l'Apia, la pépinière d'entreprises, le centre d'affaires dans diverses manifestations socioéconomiques dont le salon de l'emploi et de l'entreprise, organisé par la foire internationale de Sousse en février 2017.