Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a mis en garde contre «le retour du despotisme» et de «la manipulation des médias dans le dessein de justifier les atteintes à la liberté de la presse et d'expression. Le syndicat a estimé, hier, dans une déclaration, que l'interdiction de Moncef Marzouki, président du parti Al-Irada et ancien président provisoire de la République, d'accéder aux locaux de Radio Ribat FM à Monastir constitue une privation manifeste du citoyen de son droit à une presse libre et pluraliste, conformément aux dispositions de la Constitution. Le Snjt a condamné les déclarations du président-directeur général de Radio Ribat FM, «supposé soutenir ce droit constitutionnel et refuser les violations qui ont porté atteinte à son institution». Il a aussi mis en garde contre «les tentatives de porter atteinte aux acquis de la révolution et particulièrement le droit à la liberté d'expression et de la presse». «Protéger ces droits incombe au pouvoir exécutif, notamment au chef du gouvernement et au ministre de l'Intérieur», a estimé le syndicat. Moncef Marzouki a été empêché, dimanche dernier, d'accéder aux locaux de Radio Ribat FM à Monastir par un groupe de personnes qui se sont rassemblées devant le siège de la radio où il devait accorder une interview. Il a été contraint de quitter les lieux devant l'absence totale des forces de sécurité.