Un arrêté vient d'être publié pour réglementer la création des ralentisseurs et autres dos d'âne anarchiques. Il est devenu normal pour beaucoup de citoyens d'installer, eux-mêmes, des ralentisseurs. Leur intention est de contraindre certains chauffards à diminuer la vitesse de leurs voitures. Dans de nombreux cas, ces actions basculent dans l'anarchie la plus totale. Dans plusieurs quartiers, les gens construisent des dos d'âne en béton sans avoir aucune notion des normes en vigueur. Ils croient bien faire. Mais, en réalité, ces «ouvrages» au lieu d'aider à fluidifier le trafic et à assurer la sécurité des piétons (notamment à l'intérieur des agglomérations ou au voisinage des institutions d'enseignement) présentent de vrais risques. C'est pourquoi, le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales a publié récemment, dans le Jort, en date du 10 octobre 2017, un arrêté fixant les normes techniques à prendre en compte lors de l'installation de ces ralentisseurs. Car, il y a un constat que tous ces dos d'âne (on en compterait plus de 2.500 dans tout le pays) n'obéissent pas, nécessairement, aux normes. La multiplication de ces ouvrages anarchiques interpelle plus d'un. Dans ce cadre, les mesures à mettre en œuvre, d'après le nouvel arrêté, concerneront ceux qui sont en infraction. Ainsi, tous les ralentisseurs existants doivent être mis aux normes en cours. Tous les autres seront démantelés. Les autorités vérifieront la conformité de tout ce qui existe aux critères fixés. Un délai de quatre ans sera accordé pour remettre aux normes les ralentisseurs qui ne le sont pas. Le délai, par contre, sera plus court pour les ralentisseurs dont la hauteur dépasse 13 centimètres. Dans ce cas, les autorités accordent un délai ne dépassant pas les 6 mois pour le démantèlement. Tous les autres ralentisseurs qui sont anarchiques doivent disparaître sous peine de sanctions. Toutefois, ces méthodes sont utilisées plus ou moins bien sans, pour autant, constituer la vraie solution aux problèmes de sécurité. Il est vrai, aussi, que leur installation dans certaines zones est nécessaire. Mais l'avis des services techniques est nécessaire pour s'assurer des garanties de sécurité. Actuellement, le problème le plus important demeure celui de la partie qui se charge de ce travail. On remarque, en effet, que ces constructions sont, généralement, mal dimensionnées, mal implantées et manquent de visibilité. En gros, elles ne tiennent pas compte des spécificités techniques, selon l'Innorpi. Sans leur dénier une relative efficacité, les spécialistes envisagent d'autres alternatives, comme le recours aux radars dans les zones urbaines. Cela servira à limiter la vitesse dans ces endroits sans pour autant causer des dommages aux automobilistes.