Le Grand Maghreb arabe aura fort à faire, dans cette édition, Russie 2018, en y envoyant trois équipes : Tunisie, Maroc et Egypte. Que de come-back ! Que de retours au premier plan, pour certaines nations phares du continent ! La Tunisie depuis 2006, le Sénégal 2002, le Maroc 1998 et l'Egypte depuis 1990 font leur grand retour dans la reine des compétitions footballistiques, à l'échelle mondiale. En compagnie du traditionnel et incontournable Nigeria. Pour le plaisir, et le bonheur des puristes...Hormis le Nigeria, qui s'est qualifiée en premier, depuis un mois, et pour la troisième fois d'affilée, à l'instar de la Tunisie de 1998 à 2006, toutes font leur tonitruant come-back. Outsiders aux dents longues Exit, les doubles qualifiés des 2010 et 2014 que sont le Cameroun, l'Algérie, le Ghana ou la Côte-d'Ivoire. Quel changement radical, un re-looking des conviés, qui peut avoir du goût et pour cause! Revoir le Sénégal et son football chatoyant et spontané de 2002, n'est pas une mince affaire, car par comparaison avec le Ghana, et sa débâcle au Brésil en 2014, ne va pas trop manquer aux férus du ballon rond. L'épopée marocaine de 1998 reste dans les annales, du football africain. Elle avait magistralement tenu en échec, dans son match initial, la Norvège de John Carew et Solskjaer. Malmené l'Ecosse 3-0 et ne subir qu'une défaite, face au finaliste auriverde, le Brésil de Ronaldo et Bebeto. Le Maroc a constitué une véritable attraction, qu'observateurs et supporters seront ravis de redécouvrir, les exploits marocains de 1986 également. Enfin ,l'on n'oubliera pas de citer l'Egypte, qu'on n'a plus revue, à pareille fête depuis le Mondial italien de 1990. Quel sacré retour sur la grande scène du football mondial. Septuple champion d'Afrique et recordman des trophées continentaux, on ne peut que se réjouir de regarder les Pharaons fouler les pelouses russes et honorer les couleurs de l'Afrique et du monde arabe. De mémoire d'homme, on n'a jamais vu une telle performance panarabe. C'est une sorte de saga arabica, qui se produira avec la participation combinée de quatre équipes du football arabe avec la Tunisie, l'Egypte, le Maroc et l'Arabie Saoudite, issue de la confédération asiatique. Remarquable. Prodigieux même. Si l'on y ajoute la Syrie, qui a frôlé la qualification au dernier tour des barrages, aux dépens de l'Australie, le renouveau du football arabe ne se raconte plus. Hormis la déroute de l'Algérie, qui vient de participer deux fois consécutivement en 2010 et 2014, avec un passage au second tour, éliminée en huitièmes par le futur vainqueur de l'épreuve, l'Allemagne , le tableau affiche complet. La Tunisie, de nouveau de la fête Tout comme le Nigeria, la Tunisie signe là sa cinquième participation de rang en phase finale de Coupe du monde. Rappelons que le Nigeria avait privé la Tunisie du Mondial sud-africain en 2010, la coiffant au poteau, dans la dernière ligne droite. Mais la Tunisie qui fait sa révolution, dans tous les pans de sa politique, son économie ou la mue de son sport, à différents degrés, constitue une promesse, que l'on veut renouvelée, un gage de réussite. Elle pourrait voir venir, à condition de renforcer comme l'a promis le coach Nabil Maâloul, son contingent de joueurs, en puisant quelques nouveaux éléments, dans le réservoir des expatriés professionnels évoluant en Europe. On croit dur comme fer aux chances des Aigles de Carthage, tout comme à celles des autres nations continentales. On est habitué, désormais, à chaque Coupe du monde, voir au moins, une équipe africaine briller de mille feux, dépasser le stade du premier tour, voire faire chuter ou douter des adversaires de renom. Les quart-de-finalistes que furent le Ghana en 2010, le Sénégal en 2002 ou le Cameroun, en 1990 restent les meilleures performances, à ce jour. Les huitièmes au moins, pour le Ghana par deux fois consécutivement, en 2006 et 2010 ou le Nigeria auparavant en 1994 et 1998. Mais, aussi, l'Algérie en 2014, le Maroc en 1986. Assurément, la saga africa va changer de musique cet été en Russie.