Lors des travaux de la 4ème conférence périodique des PDG des établissements de crédit qui s'est tenue récemment, plusieurs thèmes ont été abordés, à l'instar du financement de l'économie, de la gouvernance et de la qualité des services. Plusieurs axes relatifs à la scène financière et économique et au rendement du secteur valent le détour … D'après les données fournies par la BCT, les concours du secteur bancaire à l'économie ont évolué de 12 % au cours des 7 premiers mois de 2010 contre 6% durant la même période en 2009. Cet accroissement reflète les efforts déployés par le secteur bancaire dans le financement de l'économie malgré une conjoncture économique mondiale délicate. Concernant la couverture des besoins de financement en 2010, les banques se sont principalement basées sur les dépôts des clients, qui ont évolué de 8,1% durant les 7 premiers mois de 2010, ce qui a permis de maintenir un taux de couverture des crédits par les dépôts de 100%. Pour ce qui est de l'évolution des crédits en fonction des clients, l'on a indiqué que les crédits professionnels à l'exception des financements destinés à certains grands projets ont progressé de 8% en 2010 contre 2,5 % au cours de la même période de 2009. D'autre part, les crédits- logements ont enregistré une croissance de l'ordre de 15% tandis que les crédits à la consommation ont évolué de 5.4%. A partir du mois de juin 2010, l'institut d'émission est intervenu en vue de résorber le surplus de liquidités et de couvrir le déficit croissant de liquidité bancaire. Ces indicateurs et bien d'autres affirment que la Tunisie est parvenue à préserver sa dynamique de développement et à améliorer ses équilibres financiers, grâce aux décisions prises en temps opportun. Cependant, l'accomplissement de ces objectifs requiert la préservation du rendement des établissements de crédit et l'adoption des règles de bonne gouvernance et de maîtrise des risques. C'est ce qu'a rappelé le gouverneur de la BCT, M.Taoufik Baccar, lors de la clôture de cette rencontre tout en appelant à renforcer la confiance des clients, à moderniser la politique de communication, à consolider les structures de conseil-client et à créer des produits et services répondant aux objectifs tracés. La qualité avant tout L'importance de pratiquer une bonne gouvernance d'entreprise pour consolider la solidité et la fiabilité du système bancaire est incontestable. Elle est même indispensable pour garantir le bon fonctionnement de l'économie nationale. A ce titre, la conférence a permis de mettre en exergue les fondements du système de contrôle interne, à l'instar du système de contrôle des opérations et des procédures internes, la maîtrise des risques, l'organisation comptable… Pour ce qui est de la qualité des services bancaires, la conférence a été l'occasion d'établir une sorte de bilan de la période écoulée et de déterminer les objectifs à atteindre. Parmi les bases de la politique mise en place en matière de qualité des services bancaires , la constitution d'un environnement concurrentiel à travers la consolidation du domaine des activités bancaires et l'adoption de la politique de libéralisation en vue de stimuler les institutions financières nationales et les encourager à développer des produits et des services de grande qualité. Autre base aussi importante, celle de l'adoption de textes juridiques et réglementaires ayant comme finalité l'amélioration de la relation banque-client, outre la création de l'observatoire des services bancaires. Mais si les stratégies passées ont fait leurs preuves, il serait temps de se tourner vers le futur. C'est d'ailleurs à ce titre qu'un ensemble de mesures a été pris lors de cette conférence. Ces mesures s'articulent autour de 3 axes: un système de contrôle de la qualité basé sur le suivi, l'information et la communication avec les clients et la formation des ressources humaines.