Le pôle de compétitivité de Sousse est composé de 3 zones : le technopôle de Sousse, la zone réservée aux activités des divers services et la zone industrielle de 150 ha implantée à Enfidha. Créé en 2009 sur la base du principe du partenariat public-privé, le pôle de compétitivité de Sousse est composé depuis sa création de 3 zones d'activités économiques, à savoir le technopôle de Sousse spécialisé en mécatronique et comportant l'Eniso, le centre de recherche en nanotechnologie et micro-électronique (Crnm), le centre des ressources technologiques, la pépinière d'entreprises «Softec» et l'espace dédié aux entreprises pour y implanter des centres de recherche et de développement en mécatronique. La 2e zone implantée sur le site du pôle est réservée à toutes les activités de services (financier, formation, data-centers, call-centers). La 3e zone d'activités est une zone industrielle de 150 ha implantée à Enfidha. «L'open-innovation» adoptée La mission principale de ce pôle, comme nous l'a indiqué Hichem Turki, directeur général de la société du pôle de compétitivité de Sousse, est de créer un écosystème favorisant le développement de l'innovation dans le domaine de la mécatronique qui englobe les disciplines suivantes: la mécanique, l'électrique, l'électronique et les TIC. Ainsi, le pôle, poursuivait-il, œuvre actuellement à développer le rapprochement entre l'enseignement supérieur, la recherche et l'entreprise. Il a ajouté que, sur la base de «l'open-innovation», le pôle recueille les besoins en développement des grandes entreprises, membres du «cluster mécatronique Tunisie (CMT)», pour un passage à l'industrie automatisée communicante et intelligente dite aussi (industrie 4.0), et ce, afin de résoudre leurs problématiques à travers les start-up et notamment les entreprises nouvellement créées, incubées et suivies au pôle. D'ailleurs, le pôle de compétitivité a organisé récemment une manifestation sur le thème «Journée de l'électronique» au cours de laquelle des conférences au sujet de «l'industrie 4.0» ont été présentées par des experts universitaires et industriels. Il ressort de ces conférences que le passage des entreprises à l'industrie 4.0 améliore la compétitivité des entreprises d'une manière significative et favorise la croissance du chiffre d'affaires pouvant atteindre 100% dans certains cas. La pépinière d'entreprises «Softec» renferme, actuellement, plus d'une vingtaine de start-up dont certaines se sont développées d'une manière très significative et sont présentes sur plusieurs marchés internationaux. Parmi ces start-up, l'on peut citer «Proxym-it», «Enova-Robotics», « Shifco», « Hcell»,» Yamaïchi» et autres. Cette dernière quitte dans les jours qui viennent la pépinière pour s'implanter à l'espace réservé aux entreprises dans le technopôle . En effet, «Yamaïchi», spécialisée dans le développement des connexions électroniques, a atteint une dimension lui permettant d'être autonome sur un espace qui lui est totalement dédié. Systèmes embarqués pour l'industrie Le DG du pôle a noté que les start-up sont spécialisées dans le développement informatique des systèmes embarqués pour l'industrie automobile et l'aéronautique, la robotique (conception et développement des robots de sécurité et d'accompagnement), la conception des villes intelligentes incluant le transport, la sécurité, l'énergie et l'environnement intelligents). Par ailleurs, il a été possible de réaliser une première tranche sécurisée de la zone industrielle d'Enfidha. Le pôle de compétitivité de Sousse a réalisé cette première tranche dont la superficie est estimée à 50 ha, sachant que la zone industrielle d'Enfidha dont la superficie totale accordée et réservée au technopôle est de 150 ha. Cette première tranche de la zone est sécurisée, clôturée et dotée d'une vidéo-surveillance et un contrôle d'accès. Elle est totalement couverte de fibres optiques pour assurer une télé-communication conforme aux besoins des grandes entreprises internationales. D'ailleurs, le pôle est en train de commercialiser cette première tranche au profit des entreprises industrielles non polluantes. Les premières usines spécialisées en mécanique et électronique entreront en production à la fin de 2018. La zone de services s'étendant sur 15 ha sera fin prête à la fin du premier trimestre de 2018. Cette zone comportera un lycée, une école primaire, une crèche, des locaux pour les divers services administratifs (finance, expertise, comptabilité) qui ont pour objectif de faciliter et d'améliorer les conditions de vie et de travail des ressources humaines travaillant dans le pôle technologique.