• L'accord sous-régional pour la préparation à la lutte contre la pollution accidentelle dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée a été adopté par la Tunisie, l'Algérie et le Maroc en 2005 Les travaux de la 4e réunion des autorités nationales opérationnelles chargées de la mise en œuvre du plan sous-régional entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie pour la préparation à la lutte et la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée ont démarré hier à Tunis. Ces travaux se poursuivront jusqu'au 14 octobre avec la participation d'experts des trois pays maghrébins et de la région méditerranéenne. Ils visent à évaluer l'état d'avancement de la mise en œuvre du plan par les parties contractantes. L'accord sous-régional pour la préparation à la lutte et la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée a été adopté par l'Algérie, le Maroc et la Tunisie en juin 2005. Il a pour objectif la mise en place de ce plan en identifiant les zones d'intervention, le partage de responsabilités entre les différentes parties contractantes et la forme de soutien qu'il faudrait apporter en cas de besoin. Présidant l'ouverture de cette réunion, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, s'est félicité du dévouement des pays frères à consolider davantage la coopération dans le domaine de la préservation de l'espace maghrébin et la lutte contre la pollution marine, soulignant l'importance qu'accorde la Tunisie à la mise en place de stratégies et d'actions assurant le développement durable en collaboration avec tous les pays riverains de la Méditerranée. Il a rappelé les efforts déployés au niveau régional pour la mise en place des dispositifs adéquats pour faire face, notamment, aux accidents de pollutions maritimes majeures, affirmant que ces efforts vont se poursuivre afin de rendre cet accord plus opérationnel, et de faire en sorte qu'il constitue un mécanisme commun pour la préparation et la lutte coordonnée en cas de pollutions majeures dues aux hydrocarbures qui menacent constamment les côtes. Le ministre a noté qu'un certain dérèglement climatique a déjà été observé en Méditerranée, faisant remarquer que cette mer voit passer chaque année, dans ses 305 ports maritimes, environ 30% du trafic du fret maritime international et 28% du transport maritime d'hydrocarbures, outre la présence permanente de 2.000 navires de plus de 100 tonnes, dont 300 navires citernes. M. Hamada a ajouté que le fonctionnement journalier des navires génère des résidus huileux, soulignant l'importance de statut de «zone spéciale» en Méditerranée, qui a pris effet à partir du 1er mai 2009 et de la réglementation internationale en ce qui concerne surtout la lutte contre les accidents et les rejets illicites d'hydrocarbures dont les nappes engendrées affectent tout le bassin méditerranéen sans exception. La Tunisie, a encore précisé le ministre, dispose, également, d'un plan national d'intervention urgente pour lutter contre la pollution marine et des plans spécifiques d'intervention urgente en cas de pollution de faible ampleur et des plans régionaux dans les gouvernorats côtiers. Il a évoqué, dans ce contexte, les opérations blanches qui sont effectuées périodiquement afin de coordonner l'intervention des différentes parties concernées. Au programme de la réunion figurent, notamment, l'étude et l'adoption du programme d'activités 2010-2011, outre l'organisation d'ateliers de formation sur la pollution et les moyens de lutte.