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AMEUR HIZEM (EX-SELECTIONNEUR NATIONAL DES ANNEES 70) : «Une mission difficile, mais pas impossible...» Mondial 2018 d'Ex-sélectionneurs et anciens joueurs internationaux parlent du groupe de la Tunisie
Le doyen des entraîneurs tunisiens estime qu'une bonne participation de l'EN au Mondial russe reste désormais tributaire d'une préparation tous azimuts et de quelques renforts de taille... «Franchement, le groupe de la Tunisie dans le prochain Mondial russe 2018 est apparemment difficile dans la mesure où le tirage au sort nous a mis face à des nations de football huppées, à l'instar de l'Angleterre, un habitué du Mondial et de la Belgique, l'un de meilleurs du monde à l'heure actuelle. Le troisième adversaire, en l'occurrence le Panama, est un vrai outsider qui a constitué la révélation des éliminatoires de la zone Concacaf après avoir arraché sa première qualification historique aux dépens des USA, le grand absent de ce Mondial... Toutefois, si l'Angleterre et la Belgique sont deux sélections qu'on connaît très bien, puisqu'on les a affrontées auparavant, la première nous a battus 2-0 lors du premier tour du Mondial français en 1998 à Marseille alors que la seconde a été accrochée 1-1 dans le même tour du Mondial 2002. Le Panama, en revanche, cet inconnu, constituera pour notre team national un adversaire coriace et étrange, et dont sa confrontation serait à mon avis plus difficile que celle des Anglais ou des Belges dans la mesure où le joueur tunisien a une idée plus ou moins précise sur le football pratiqué dans ces deux pays et surtout sur la mentalité de leurs joueurs. Dans cet ordre d'idée et tout en respectant les trois adversaires, il faut dès maintenant se mettre au travail en rassemblant minutieusement toutes les données nécessaires non seulement sur les caractéristiques du football anglais, belge et panaméen, mais aussi sur la mentalité de leurs joueurs et leur façon de vivre... Ces détails aussi importants servriront certainement d'éléments de base au sélectionneur national N. Maâloul dans sa préparation pour le Mondial. Une préparation qui devrait être variée et riche à travers des stages bloqués et qui seront ponctués de tests amicaux de grande envergure contre des sélections qui ressemblent dans leur jeu à nos trois adversaires dans le premier tour de la CM. Parallèlement à cette préparation qui devrait s'effectuer à l'étranger et bien que j'aie confiance dans le groupe actuel qui a fourni d'énormes efforts pour arracher une cinquième qualification méritée, je pense qu'il faut absolument étoffer l'effectif actuel par des renforts ciblés, notamment par des expatriés qui sont très sollicités dans leurs clubs et capables, grâce à leur expérience et leur bagage technique, d'apporter ce plus qui manquait à mon avis, notamment au niveau de l'animation offensive qui reste le maillon faible du dispositif tactique mis en place par Maâloul. En ce sens, ce dernier est très bien placé pour faire les choix judicieux en renforts et établir une programmation copieuse susceptible de préparer une équipe assez solide dans ses trois compartiments, capable de confectionner un football de qualité et de surcroît faire mal devant, même si les adversaires ont pour nom la Belgique, l'Angleterre et le Panama, le petit poucet de ce Mondial... Bref, et contrairement à beaucoup de Tunisiens, je suis optimiste quant à la participation de l'EN en juin prochain au Mondial russe. Il faut tout simplement bosser, croire et oser, et tout le reste suivra...».