Aujourd'hui, une réunion de réconciliation pour essayer d'ajourner la grève du secteur prévue le 15 décembre, alors que l'entreprise est totalement fermée... Après l'annonce de la grève sectorielle par la Fédération générale de pétrole et des produits chimiques, relevant de l'Ugtt, pour le 15 décembre, la centrale syndicale et la partie gouvernementale ont fourni plusieurs efforts pour rapprocher les points de vue, notamment autour de l'accord signé le 20 novembre dernier avec la direction générale de la Société tunisienne des industries de pneumatiques, Stip. Outre le non-respect dudit accord, la direction de ladite société a procédé dernièrement à la fermeture totale de l'entreprise ; les deux usines de Menzel Bourguiba et de M'saken ainsi que son siège, et ce, depuis lundi 4 décembre... La dernière tentative n'est que celle d'hier. En effet, une réunion s'est tenue la matinée au siège du ministère de l'Industrie et des PME, en la présence des ministres Slim Feriani, pour l'industrie, Mohamed Trabelsi, pour les Affaires sociales, du secrétaire général de la centrale syndicale, Ugtt, Noureddine Taboubi, du vice-président de la centrale patronale, Utica, Khalil Ghariani, du directeur central des affaires sociales de l'Utica, Sami Sellini, et du PDG de la Stip, Montassar Dridi, et son père Abdelkader, propriétaire du groupe « Africa Holding », majoritaire au capital de la Stip. Le secrétaire général de la Fédération générale de pétrole et des produits chimiques, relevant de l'Ugtt, Hasnaoui Smiri, nous a affirmé que cette réunion s'est soldée par un échec. D'après lui, pour ce qui est du premier point, en l'occurrence la gestion de l'entreprise, Abdelkader Dridi a affirmé qu'une meilleure gestion sera appliquée pour améliorer le rendement de ladite entreprise. Et quant au deuxième point de l'ordre du jour, qui se rapporte aux salaires des ouvriers, il a été le point de discorde puisque Dridi n'a rien promis arguant que l'entreprise est déficitaire. Smiri a affirmé que les ouvriers n'ont pas touché leurs salaires depuis six mois, à la consternation des salariés. « La société est complètement fermée actuellement et les salariés et leurs familles sont dans une situation financière déplorable. On ne peut pas accepter de continuer sur cette lancée. Le secrétaire général, Noureddine Taboubi, a fourni tous les efforts pour rapprocher les avis mais en vain. Nous espérons que le chef du gouvernement interviendra, car nous n'allons pas accepter cette situation. D'ailleurs, c'est un mauvais exemple pour le partenariat public-privé! », a lancé Smiri qui a affirmé que cette réunion a été très tendue. Et d'ajouter que la fédération a tout fait pour éviter que la situation n'empire davantage en reportant la grève. D'ailleurs, aujourd'hui même, une réunion de réconciliation aura lieu pour étudier la possibilité de reporter la grève du 15 décembre, ce que le secrétaire général de la Fédération générale de pétrole et des produits chimiques, relevant de l'Ugtt, Hasnaoui Smiri, considère comme solution, vu la situation de blocage et le refus de la direction de la Stip de payer les salaires des ouvriers. La centrale syndicale avait donc décrété cette grève sectorielle, prévue pour le 15 décembre, et ce, en guise de soutien aux travailleurs de la Société tunisienne des industries de pneumatiques qui n'ont pas perçu leurs salaires. La situation se complique davantage avec la fermeture totale de ladite entreprise et une intervention de la part du gouvernement semble inévitable...