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Imed Mhadhebi (entraîneur-adjoint de l'équipe nationale juniors) : «Une nécessaire implication des clubs» Dossier : Les sélections nationales des jeunes à l'index
Imed Mhadhebi est d'avis que tout le monde doit être concerné par la réforme visant à améliorer le sort de nos jeunes élites. «Beaucoup de facteurs ont contribué à la dégradation du niveau de nos sélections des jeunes. Il y a d'abord la disparition des terrains vagues qui constituaient le grand vivier des talents en herbe à l'état brut faciles à perfectionner. De plus, il n'y a plus (ou presque) de clubs qui accordent l'intérêt nécessaire aux jeunes pour en garnir leurs antichambres par la suite. Tout le monde est devenu envoûté par les résultats immédiats à réussir avant tout autre chose. Personne n'est plus prêt à patienter et à attendre l'éclosion de ses propres talents qu'il aura formés comme par le passé. Avant, chaque année, on voyait arriver des jeunes prometteurs dans tous les clubs, grands ou petits. Aujourd'hui, même les clubs dits petits ne produisent plus de jeunes capables de relever leurs aînés le moment venu. Le résultat est des plus frappants puisque depuis 1985, c'est-à-dire depuis plus de trente ans, nous n'avons plus participé à une phase finale de la coupe du monde dans la catégorie juniors pour ne citer que cet exemple. C'est l'évidence même qu'il y a eu un grand clivage à tous les niveau et qu'il y a lieu de se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard. Il faut, à mon avis, encourager les petits clubs à s'occuper des jeunes pour qu'ils puissent fournir des joueurs de talent comme ils l'ont fait auparavant avec les illustres Ayadi Hamrouni, Tarek Thabet, Khaled Badra, Radhi Jaidi, Riadh Bouazizi, Taoufik M'hadhebi, Amine Chermiti, Zoubeïr Beya et je peux vous citer une centaine d'autres grands footballeurs du même calibre. De plus, il faut accorder un certain nombre d'années aux entraîneurs des jeunes dans leur mission car sans un travail de continuité et de longue haleine, on ne peut pas perfectionner les talents. C'est ce que les responsables de nos jours doivent comprendre car, malheureusement, un grand nombre parmi eux sont loin de maîtriser leur sujet».