La sortie sur le marché international est prévue pour la mi-mars prochain La commission des finances, de la planification et du développement relevant de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, hier, un projet de loi relatif au recours de la Tunisie au marché financier international pour l'émission d'un emprunt obligataire de 1.000 millions de dollars américains. Le recours de la Tunisie au marché financier international pour l'émission de cet emprunt obligataire s'inscrit dans le cadre de la mobilisation des ressources afin de financer le budget de l'Etat conformément aux dispositions inscrites dans le cadre de la loi de finances 2018. Le ministère des Finances chargera la Banque centrale de Tunisie (BCT) de diriger l'opération d'émission qui devra durer 6 semaines. La sortie sur le marché international est prévue pour la 2e moitié du mois de mars 2018. Lors d'une séance d'audition consacrée à la question et à laquelle a participé le gouverneur de la BCT Chedli Ayari, le ministre des Finances, Ridha Chalgoum, a affirmé que l'emprunt sera remboursé sur une période de 30 ans, ajoutant que le recours au marché international vise à mobiliser des ressources en devises afin de couvrir le déficit commercial et budgétaire. Comme tout investisseur, l'Etat cherche un coût d'endettement faible, a indiqué le ministre, rappelant que le recours au marché international permettra à la Tunisie de mobiliser des ressources financières en bénéficiant d'un taux d'intérêt inférieur de 30 points par rapport au recours au marché financier intérieur. Et d'ajouter que le budget de l'Etat pour l'exercice 2018 prévoit un nombre de réformes dont la réduction du déficit budgétaire à 4,9% du PIB, contre 6,1% en 2017 et de limiter le taux d'endettement à 70% du PIB. Pour sa part, le gouverneur de la BCT a indiqué que la hausse du taux d'intérêt directeur est un mécanisme visant à limiter la tendance haussière de l'inflation et des prix, précisant que son impact (hausse du taux d'intérêt directeur) «ne sera pas immédiat». Au cours de leurs interventions, les députés ont évoqué plusieurs questions liées, notamment, au rééchelonnement de la dette (Mohamed Frikha, Ennahdha), le recours à des prêts bancaires (Mohamed Ben Salem, Ennahdha), outre l'impact de la hausse du taux d'intérêt sur les investisseurs (Hafed Zwawi, Afek Tounès).