Il présentera des œuvres abstraites conçues comme des étendues monochromes basées sur une superposition de couches de papier distinctes et composées selon des critères de surface, de texture et de rythme. Les cimaises de la galerie Selma-Feriani accueilleront, du 4 février au 4 mars, les œuvres de l'artiste tunisien Hamadi Ben Saâd réunies sous l'intitulé «Etendue». Autodidacte, grand nomade, artiste iconoclaste à l'attitude réservée, Hamadi Ben Saâd est de ceux qui ont marqué et qui continuent à marquer, par leur faire, la scène culturelle tunisienne. Il développe, depuis une quarantaine d'années, une pratique artistique en résonance avec le monde urbain et ses rencontres. Connu pour ses tableaux immenses et graphiques, car l'artiste aime peindre en all over investissant tout l'espace pour donner corps à ses fameux portraits d'individus aux regards exorbités (inspirés des masques totémiques) ou pour faire se rencontrer matériaux disparates et autres couleurs dans sa période de «recyclage». Il parcourt le monde à travers ses différentes expositions comme en Allemagne, au Liban, aux Etats-Unis, à Londres, en Suisse... Autant d'occasions pour faire des rencontres et développer son art. Artiste polyvalent, s'essayant à différentes techniques, supports et autres médiums, Hamadi Ben Saâd mixe les techniques (collage de différents matériaux : carton, papier Kraft, papier d'emballage, affiches publicitaires et déchets de tissus et peinture), fait dans l'installation et ne cesse d'évoluer. Il présentera dans «Etendue» de nouvelles œuvres abstraites conçues comme des étendues monochromes basées sur une superposition de couches de papier distinctes et composées selon des critères de surface, de texture et de rythme: «Chaque couche correspond à une somme de gestes précis. Roulé, plié, tressé ou marouflé, le papier est à chaque fois mis à l'épreuve dans un jeu de recouvrement et de dévoilement avant d'aboutir à une surface irrégulière. Marbrures, sillons et plissures y apparaissent sous l'effet d'interaction entre les strates sous-jacentes et la colle vinylique déversée en grande quantité», lit-on dans le texte de présentation de l'exposition. A ne pas rater !