Signature de plusieurs accords de coopération, dont en premier lieu la lutte commune contre le terrorisme et le soutien aux initiatives des jeunes Entre la Tunisie et la France, on peut, désormais, dire qu'il existe une coopération bien avant le 31 janvier et des relations bien après la visite d'Etat effectuée par le président Emmanuel Macron dans notre pays dans le but de recentrer les rapports tuniso-français et de les adapter aux nouvelles exigences nées des changements qui s'opèrent à un rythme soutenu sur la scène mondiale et régionale. Hier, au Palais de Carthage, la France et la Tunisie ont signé une série d'accords de coopération qui constituent, comme l'a souligné le président Béji Caïd Essebsi, «un nouveau démarrage de nos relations bilatérales à la mesure de notre ambition commune à lutter ensemble contre le terrorisme, à promouvoir une nouvelle politique d'intégration de la jeunesse et à convertir les dettes tunisiennes en projets de développement». Et le président Emmanuel Macron n'a pas manqué, en analysant les sept accords de coopération signées, hier, d'insister sur le soutien toujours réaffirmé de la France «à la transition démocratique tunisienne qui représente un modèle dans la région. Et c'est bien pour accompagner la réussite du modèle tunisien que la France a décidé de renforcer sa coopération avec la Tunisie en matière de lutte contre le terrorisme, d'accorder à la Tunisie une enveloppe de 50 millions supplémentaires qui viendront s'ajouter à la promesse de mettre 1,2 milliard d'euros à la disposition de l'économie tunisienne, promesse déjà exprimée lors de la Conférence internationale Tunisia 2020». «Nous sommes convaincus que la Tunisie doit redevenir un pôle attractif d'investissement où tous les secteurs trouveront leur place», souligne encore le président français. Ainsi, 100 millions d'euros seront consacrés aux entreprises publiques, 50 millions d'euros seront mis à la disposition de la caisse d'appui aux initiatives qui seront lancées par les jeunes entrepreneurs. Et comme attendu, les journalistes qui ont pris la parole sont revenus sur la vague de contestation qui a secoué le pays au cours de la première semaine du mois de janvier dernier et ont évoqué le respect des libertés en Tunisie. Pour le président Macron, «les organisations internationales comme I Watch ont le droit d'évaluer les événements à leur manière. Sauf qu'il faut savoir qu'en Tunisie, il existe une constitue où la liberté d'expression et de manifestation est garantie. Et les contestataires ont réussi à faire entendre leur voix et ceux qui ont été arrêtés ont été relachés sauf ceux dont le sort sera décidé par la justice». Quant au président Beji Caïd Essebsi, il a insisté sur la nécessité absolue de respecter la loi. Il a notamment fait remarquer : «Il n'y a aucune arrestation sans l'aval du ministère public. Nous sommes obligés de préserver nos acquis démocratiques et de faire en sorte que notre jeune expérience démocratique demeure un exemple dans notre région». Les accords signés 1) Une déclaration conjointe sur les priorités de la coopération bilatérale. 2) Une déclaration d'intention en matière de lutte commune contre l'extrémisme et le financement du terrorisme. 3) Une déclaration d'intention «Initiative : jeunesse et entrepreneuriat». 4) Une déclaration d'intention pour la création d'une université franco-tunisienne pour l'Afrique et la Méditerranée. 5) Un programme d'appui aux petites et moyennes entreprises. 6) Un avenant pour la conversion des dettes en projets de développement. 7) Un programme d'appui à la réforme de la gouvernance des entreprises publiques.