Promis, juré, Houcem Al Badari a assuré que les siens ne se déplaçaient pas à Tunis pour défendre. «C'est dans le jeu offensif que mon équipe s'exprime le mieux», a déclaré le technicien «ahlaoui»... «Pas question de rester dans notre camp à défendre l'avantage du match aller». C'est ce qu'a affirmé l'entraîneur d'Al Ahly, Houcem Al Badri. Et à l'expérimenté technicien d'Al Ahly d'enchaîner : «Un but d'avance est insuffisant pour aborder sereinement une deuxième manche». Des propos mesurés d'autant plus que l'Espérance se qualifierait en cas de victoire par un but à zéro. L'éventualité d'un «bétonnage» du jeu de l'équipe n'est donc pas dans les plans du technicien cairote : «Une stratégie basée sur le strict verrouillage du réseau défensif est trop aléatoire dans de telles circonstances...». Par contre, si les siens parvenaient à marquer très vite, Al Ahly pourrait alors adopter une autre tactique. De plus, toujours selon le coach égyptien, «Al Ahly est moins à l'aise pour défendre que pour attaquer». «Il suffit d'une fois...» Cette année pourtant, le club égyptien n'a jamais été très à l'aise sur le terrain de ses adversaires, perdant quatre de ses cinq matches contre Gunners (0-1) en 1/16e de finale, contre Ittihad (0-2) en 1/8e de finale, contre la JSK (0-1) et contre Ismaïly (2-4), lors de la phase de poules. Son meilleur résultat, il l'a obtenu le 18 juillet à Owerri contre Heartland (1-1). Des performances qui ne plaident pas en sa faveur. Mais Houcem Al Badari ne croit pas à une sorte de signe indien : «Nous avons les moyens de nous imposer à l'extérieur. Il suffit d'une fois, au bon moment».Cette fois, tout le monde l'aura compris, ce sera ce soir à Tunis, face à l'Espérance Sportive. Pour y parvenir, le club égyptien pourrait récupérer son arrière gauche Sayed Moawad dont l'absence a été très durement ressentie lors du match aller, et également Houcem Ghaly qui était jusque-là sous le coup d'une suspension. Les convictions d'Al Badari... Al Ahly va donc disputer le match retour avec un ton offensif et l'équipe ne va vraisemblablement pas se cantonner en défense pour profiter de son avantage au match aller : «Le jeu défensif à Tunis signifie que l'on donne l'occasion aux Tunisiens de soumettre mon équipe à une pression énorme. Ce qui peut causer des erreurs. En tant que grande équipe, on va jouer à Tunis pour attaquer, mais sans oublier la défense. N'oublions pas que la meilleure défense, c'est l'attaque. Franchement, vu la dernière bonne performance de mon équipe, je suis très optimiste quant à sa capacité de surmonter l'obstacle tunisien et de se qualifier pour la finale », renchérit Houcem Al Badari.