Une session de formation a été organisée par la FAO pour l'Afrique du Nord au profit de 29 bénéficiaires. La cochenille verte menacerait-elle le patrimoine oasien de nos voisins libyens? Ces derniers craignent, en effet, que le parasite ne cause des ravages dans les oasis et n'infeste les palmiers dattiers du sud, un des attributs de la richesse les plus importants du pays avec plus de six millions de palmiers dattiers répartis entre les villes de Kufra, Jallu, Jagala, Jofra et Fezzane. La culture des dattes représente, en effet, une activité agricole importante et est génératrice de revenus considérables pour les populations locales grâce à une production de dattes qui s'élève, chaque année, à 170 mille tonnes. Or, les petits agriculteurs vivent, aujourd'hui, dans la crainte que leurs exploitations agricoles ne soient infestées par des parasites ravageurs à l'instar de la cochenille qui peut causer des ravages et anéantir des superficies agricoles entières consacrées à la culture des dattes. Pour éviter qu'une catastrophe ne se produise, ce qui représenterait un coup dur pour une économie déjà fragilisée et pour laquelle l'agriculture représente l'une des principales ressources productrices de revenus, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et l'Agence des Nations unies ont pris les devants en organisant une session de formation d'une durée de trois jours (du 30 au 3 février) au profit de 29 techniciens et cadres libyens afin de renforcer leurs compétences dans la maîtrise des techniques et procédés de lutte contre le parasite ravageur. Dans son allocution d'ouverture, M. Michael Hage, coordinateur de la FAO pour l'Afrique du Nord, a observé que l'Organisation appporte son appui aux pays membres afin de les aider à améliorer leur résilience face aux menaces des parasites ravageurs et des maladies transfrontalières des plantes qui représentent un danger pour la chaîne de la sécurité alimentaire dans ces pays. «Nous reconnaissons que l‘agriculture reste l'un des secteurs les plus prometteurs en Libye compte tenu de son potentiel de croissance et de création d'emplois ainsi que de sa capacité à renforcer la paix et à stabiliser les communautés. Et c'est à cause du risque de propagation de ces parasites ravageurs que nous sommes présents aujourd'hui», a déclaré de son côté othman Belbeisi, chef de mission de l‘OIM en Libye lors de l‘ouverture de la formation. Au cours des trois jours de cette formation, les bénéficiaires libyens ont pu se familiariser avec la cochenille verte et les autres parasites ravageurs et s'informer sur les méthodes de diagnostic. Cette session leur a fourni, par ailleurs, l'occasion de recueillir des informations sur les caractéristiques de la cochenille verte, afin d'apprendre comment l'identifier en cas d'attaque des palmiers dattiers. Les bénéficiaires de cette formation ont pu aussi conforter leurs compétences et leurs connaissances sur les procédés ainsi que les enquêtes à mener dans le cadre d'une lutte préventive contre le parasite ravageur et qui sont basées sur l'approche intégrée développée par la FAO. La fin de la session sera validée aujourd'hui par l'adoption d'une stratégie de communication et d'un plan d'action intégré de gestion et de lutte contre ce parasite ravageur.