Pour une Fondation d'Etat Habib-Bourguiba Que savent, de Bourguiba, les jeunes Tunisiens ? Bien sûr, la vague de Bourguibomania qui fit suite à la révolution, remit au premier plan le père de la nation, l'édificateur d'un Etat moderne. Bien sûr, sa famille, ses amis, ses anciens collaborateurs entretiennent la flamme, publient des ouvrages, font des commémorations, organisent des colloques. Mais cela ne dépend que de leur seule initiative privée et de leur bonne volonté. Seul l'Etat a les moyens de lancer un projet fédérateur à la hauteur de ce que la Tunisie doit à Bourguiba. En France, la Fondation Charles de Gaule entretient la mémoire, organise des colloques d'historiens, offre des bourses de recherche, publie des ouvrages, anime un site internet, s'emploie à faire connaître l'Homme du 18 juin en milieu scolaire. Elle est financée par l'Etat, les collectivités locales, et offre des allègements d'impôts aux entreprises et particuliers désireux de participer à son financement. Bourguiba aussi mérite une Fondation à son nom. Cuisine tunisienne au pays de la gastronomie Nous sommes à Lyon patrie de Bocuse, et temple de la gastronomie. Le consulat de Tunisie programme, du 5 au 9 mars, une semaine tunisienne, proposant concerts, conférences, expositions et dégustation de spécialités du pays. Un thème a été choisi : «Le patrimoine juif tunisien sous toutes ses formes d'expression». Voilà que se branche sur cet événement le restaurant étoilé du Sofitel Belcourt, une des meilleures tables de France. Là, une fois par an, on convie une cuisine du monde, et on en décline les spécialités. C'est notre amie Jacqueline Bismuth dont le livre, «Tunisie gourmande» est désormais célèbre, qui a été invitée à rencontrer la presse lyonnaise et à suggérer un menu. Nous ne vous en dirons pas plus pour le moment, sachez seulement que c'est très original et follement tunisien. Fantek Fantek est le dernier né de cet étonnant espace de coworking créé par Leïla Ben Gacem à Dar El Harka. Le nom vient de l'alliage de «fan», l'art et la technologie. Soutenu par la municipalité, financé par l'Association des Maires francophones, Fantek est une école associative des arts numériques. Elle offre des formations professionnelles pour toutes formes d'art : chant, musique, danse, mais aussi art digital, installations dans l'espace...Car aujourd'hui, art et sciences sont liés et Fantek refuse de les séparer. Aya Moufida Fedhila, plus connue comme performeuse, et comme Wonder Tunisian, personnage créé après la révolution. Elle est également une réalisatrice de talent, et son film «Aya» vient de remporter le prix du jury au Festival cinéma du monde à Paris le 4 février dernier. Le film, Aya, avait déjà remporté le prix du public au festival de Noisy-le-Sec en décembre dernier. Souhaitons lui un beau parcours.