De notre correspondant permanent en Angleterre Hamadi Ladjemi Suspendu pour trois matches, Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, était obligé de suivre des gradins le match de coupe perdu contre Nottingham Forest. A côté de lui, était assis un de ses nombreux jardiniers...qu'il n'a pas reconnu. En effet, Arsenal a maintenant plus de trente jardiniers qui s'occupent des terrains d'entraînement du club. Quand, en 1998, Arsène est arrivé au club londonien, le personnel comprenait en tout 70 employés. Aujourd'hui, ils sont 700. En 1998, les actions du club étaient à 400 livres Sterling, en ce moment, elles sont évaluées à 18,000 (la livre est aux environs de 3,330 dinars tunisiens) Certes, la fortune ramassée a fait le bonheur du propriétaire américain, Stan Kroenke qui, avec l'argent du peuple d'Arsenal, est parti construire à Los Angeles un stade et une autre équipe de football. Les amoureux d'Arsenal ne s'occupent jamais du côté pécuniaire, les fans pensent que l'argent doit être investi dans l'achat de joueurs de classe internationale et gagner des titres. Pour les «Gunners», remporter les titres est un droit divin; et, surtout n'essayez pas de leur expliquer autrement. Ce sera peine perdue. La saison dernière, Arsenal a fini 5e, 18 points derrière le champion Chelsea, et — la honte — derrière les ennemis éternels de Tottenham qui ont fini en deuxième position. La raison était suffisante pour voir Wenger partir. L'Alsacien ne partira jamais de son propre gré, il aime trop son football et son Arsenal, il faut peut-être le pousser gentiment. Et pendant ce dernier mercato, il n'arrive pas à persuader son meilleur joueur à rester et renouveler son contrat. Au contraire, Alexis Sanchez a préféré le nord du pays et Manchester United, un autre ennemi historique d'Arsenal. La honte. Pour essayer d'apaiser les esprits, Wenger a fait signer l'Arménien Henrikh Mkhitaryan (remplaçant à Manchester United) et le Togolais Pierre-Emerick Aubemeyang, tous deux ex-coéquipiers à Borussia Dortmund. Et, d'après les observateurs, le mérite revient au nouveau recruteur d'Arsenal, Sven Mislintat qui n'est autre que l'ancien recruteur de... Borussia Dortmund. Le pouvoir total d'Arsène Wenger au club commence à se réduire, dit-on dans les coulisses. Puis récemment, Monsieur Wenger accepte l'arrivée et l'installation de Raul Sanllehi de Barca comme directeur sportif. Ces deux messieurs seraient-ils venus pour prêter main-forte à Arsenal ou prendre les choses en main ? La réponse sera connue la saison prochaine. Seulement, l'empire qu'a bâti l'Alsacien de Londres est peut-être en train de l'abandonner. Une histoire d'amour de 20 ans qui se complique