Zarzis lance un S.O.S Fondée en 1934, l'ESZ est l'une des plus prestigieuses associations sportives en Tunisie. Installée au fin fond du sud-est du pays, elle a été gérée par une vingtaine de personnes qui ont tout donné à ce porte-drapeau du Sud. Elle a gravi l'échelle sans bousculer la hiérarchie. L'histoire ne laisse rien échapper et il est tout à fait normal que les services rendus au club diffèrent d'un président à l'autre. Certes, la situation a beaucoup changé depuis que le professionnalisme a vu le jour en Tunisie. Mais il y a des noms qui sont liés plus que d'autres à la marche de l'ESZ, comme le premier président fondateur Haj Ali Bouchhioua ou encore feu Ali Sraïeb, Féthi Gana, Belgacem Bouaouaja qui avaient tout donné bénévolement et durant des années pour que le club atteigne la première division. On retient aussi Ali Baâboura, le bailleur de fonds avec qui le club n'a pas connu de problèmes financiers ou Aziz Dhouib, puisque sous son mandat l'ESZ avait remporté la première coupe de Tunisie et disputé la coupe de la CAF. Ces personnalités avaient sincèrement tout donné et rien perçu en contre-partie. On se rappellera également de Abdelmajid Smaâli, Mansour Baâboura, Abdelghafar Msallem qui sont tous décédés et qui avaient tenu bon dans les divisions inférieures. Les hommes passent... Avec l'accession du club en Ligue 1, une deuxième vague de responsables a vu le jour. Mouldi Mnakri, Béchir Abichou, Belgacem Mnafakh, Ridha Frêa, Yacine Gana, Fethi Jamaâ, Ali Oueriemmi, Mouldi Abichou et bien sûr Abdallah Belhiba. Les choses ont bien changé. L'ESZ s'est fait un nom parmi les grands. Cependant, les deux derniers d'entre eux, avant le président actuel, ont vidé le club de sa substance. Les bons joueurs et les jeunes talents ont été tous vendus ; cela a aggravé la situation du club et c'est connu par tout le monde à Zarzis. A présent, on sait bien que l'ESZ souffre de difficultés matérielles. Son effectif est réduit. L'entraîneur des gardiens vient de se retirer...Et, plus d'une fois, le président en exercice Abdallah Belhiba a convié les ex-présidents et les hommes d'affaires de la ville à une réunion, en présence du gouverneur de Médenine, la semaine dernière, en vue d'apporter de l'aide à la caisse du club, mais c'était toujours la déception. En effet, comme auparavant, les anciens présidents n'ont jamais remis les pieds au stade ou au local, une fois leur mandat expiré, à part quelquefois Ridha Friaa et Fethi Jamaâ. Un nombre restreint d'hommes d'affaires étaient au rendez-vous. L'ESZ lutte maintenant pour la survie et sa situation reste critique. Cotusal, Marétap et l'OTD, principalement, devraient accourir à son aide.