Un but litigieux, un match arrêté, ce sont les deux faits saillants qu'il faut retenir du choc USM-EST et qui n'a pas tenu désormais ses promesses... Stade Ben Jannet. Temps printanier. Pelouse en bon état. Assistance nombreuse. Arbitrage de O. Razgallah. EST bat USM 1-0 (score acquis à la mi-temps). But de Khénissi à la 42' USM : Bdiri, Mechmoum, Ben Romdhane, Dziri, Hichri, H. Dziri, Sabbahi (A. Ben Romdhane), Mosrati, Messaïdi (Timoumi), Kabbou, Soussi (Anan) EST : Ben Chrifia, Derbali, Rabii, Chammam, Chaonna, Coulibaly, Moncer, Badri, Blaïli (Bguir), Jouini (Besghaïer), Khénissi En prélude et comme à l'accoutumée de ces derniers matchs à Ben Jannet, une cérémonie a été organisée par le comité directeur de l'USM pour rendre hommage à des anciens entraîneurs et joueurs pour leurs loyaux services qui les ont consentis en faveur du club de Ribat. Il s'agit du sélectionneur national A. Hizem, du gardien de but international M. Tabka, M. Ghdira et feu M. Jouini. Revenant à la première période de ce choc de la 20e journée, l'USM, privée de Hadda et Ben Hassine, tous deux blessés, et l'EST dont l'arrière garde a été complètement chambardée en raison de l'absence de Dhaouadi suspendu, Machani et Talbi blessés et Kom pour avoir totalisé trois avertissements débutèrent les débats sur un rythme assez accéléré pour espérer vite imposer leur jeu. Emmenées par un Mosrati clairvoyant, Kabbou très rapide et Messaïdi inspiré, les «Bleus» assiègèrent d'entrée les «Sang et Or» dans leurs derniers retranchements, comme en témoigne cette accélération de l'inusable Kabbou qui brûle la politesse de son vis-à-vis avant de centrer au deuxième poteau, mais il n'y a personne à la réception (6'). Riposte des «Sang et Or» qui prirent le jeu à leur compte grâce à l'abattage et la vivacité de son entrejeu mais ni Khénissi ni encore Blaïli ne profitèrent du travail d'approche de Badri et Moncer devant une défense locale aux aguets, à l'image de Badri, très sûr dans ses interventions (9', 11'). Après ce début en fanfare, mais désormais sans occasions franches, le jeu se cantonna au niveau du milieu où une vraie bataille opposa Usémistes et «Sang et Or» au détriment d'une animation offensive digne de ce choc. Alors que la période initiale se dirigea vers un nul équitable, Moncer, le joueur le plus en vue depuis le début du match alerta Khénissi qui allait battre froidement Bdiri sorti à sa rescousse (42'). Les joueurs de l'USM ont longuement contesté cette ouverture du score puisque au départ de la balle Khénissi se trouva en position d'hors jeu flagrant et non signalé par l'arbitre assistant. Partie arrêtée... La deuxième période débuta avec un retard d'au moins 15' en raison des jets de pétards par les spectateurs de l'USM furieux de voir l'arbitre accorder un but à l'EST entaché, paraît-il, d'un hors jeu. Une fois le calme revenu sur les gradins, le jeu a repris à l'avantage des locaux qui se jetèrent corps et âme à l'attaque pour espérer revenir dans le match. A la 58', l'USM obtint un coup franc bien placé botté par Messaïdi, la balle mal renvoyée échoit à H. Dziri, dont le tir à bout portant a failli faire mouche. Le même Dziri combatif à souhait tenta sa chance par un tir puissant de loin qui passa légèrement à côté (65'). Pendant ce temps, l'EST essaya de geler le jeu en faisant circulser la balle derrière, histoire d'atténuer la fougue des camarades de Hichri qui poussèrent leur adversaire vers la fin du match, mais ni Anan timoré, ni encore Timoumi qui vient faire sa rentrée ne profitèrent des services de Mosrati et Kabbou pour trouver la faille au sein d'une défense espérantiste certes chambardée mais qui a tenu bon grâce à l'expérience de son capitaine Chammam et la hargne de son nouveau axial, le Béninois Chaonna, intraitable dans le jeu aérien. Alors que le match se dirigea vers sa fin, un dépassement du public provoqua une ambiance très tendue dans les gradins...Dépassement qui obligea l'arbitre Razgallah d'arrêter la partie après une attente de cinq minutes dans le temps additionnel. Dommage, on a tout vu au cours de ce «choc» sauf le football qui devient, il faut l'avouer, victime des débordements d'une frange des supporters incontrelables.