Suivant ce principe, la candidature du Maroc devrait être retenue, mais... Sepp Blatter, ancien président de la Fédération internationale de football association, s'est prononcé sur son favori quant à l'organisation de la Coupe du monde 2026. Ce serait le Maroc au détriment du trio d'Amérique du Nord constitué du Canada, Etats-Unis et Mexique. Il affirme que c'est au tour de l‘Afrique de bénéficier du droit d'organisation selon le principe de rotation des continents. Depuis le temps que le Maroc l'attendait, l'espoir demeure grand. Organiser une Coupe du monde de football sur ses terres n'est plus qu'un simple rêve, mais une réalité en devenir. Pourtant la co-organisation depuis l'édition conjointe Japon et Corée du Sud en 2002 n'est plus de mise selon la FIFA. Comment s'explique qu'une candidature tripartite soit retenue alors ? Le candidat unique, le Maroc, devrait tirer les marrons du feu pour moult raisons... L'éternel candidat Pour la Coupe du monde 1998 déjà, le Maroc bataillait fermement avec la France qui a emporté le droit d'organisation au final. Le royaume chérifien semble avoir une belle carte à jouer en vue d'obtenir l'organisation longtemps désirée de la reine des compétitions footballistiques. L'essor économique que vit le pays, les nombreux stades, la qualité de l'infrastructure, l'hôtellerie de luxe, la stabilité politique ne sont pas une mince affaire. A l'image de l'Afrique du Sud qui a obtenu le scalp en 2010, les moyens dont dispose le Maroc à l'échelle africaine devraient lui valoir un grand atout. Sur le plan sportif, le grand retour en Coupe du monde lors de la prochaine édition «Russie 2018» qui se tiendra à compter du 14 juin 2018, après vingt années d'absence est un atout non négligeable lorsqu'on sait que le Canada ou les Etats-Unis sont absents des joutes internationales à l'heure actuelle. Sauf qu'en ces temps de football business, le portefeuille financier du candidat pèse lourdement dans la balance au moment des désignations. Le Qatar qui n'a jamais participé à la Coupe du monde fera d'une pierre deux coups en participant avec les honneurs et en organisant fastueusement. Entre organisation conjointe et principe de rotation, deux règles abandonnées mais implicitement reconnues, le doute subsiste sur la justesse du choix du candidat final. Si on s'en tient à l'Euro 2020 qui a vu douze villes de différents pays européens retenues, on se demande lequel des deux principes sera implicitement adopté. Alternance des continents ? L'alternance des continents est un principe officieux régissant l'attribution de la Coupe du monde de football, au pays organisateur de façon rotative entre chaque continent. Ainsi en 2002, c'était en Asie, en 2006, en Europe, en 2010, en Afrique pour la première fois de son histoire, en 2014 en Amérique du sud, en 2018, de nouveau l'Europe avec la Russie, en 2022 ce sera un retour en Asie avec le Qatar. Quelle destination serait la plus légitime en 2026 ? «Selon ce principe, un même continent ou une même grande région géographique ou sportive ne peut accueillir deux éditions successives d'un même événement et d'après une variante encore plus stricte, nommée rotation des continents, cet événement ne peut y retourner qu'après avoir visité tous les autres continents ou grands ensembles régionaux du monde». La règle est abolie, la FIFA considérant cette mesure comme favorisant trop les pays émergents. Seule zone d'ombre qui pourrait freiner de nouveau le droit au rêve du Maroc d'obtenir la sacro-sainte organisation de la Coupe du monde. Du coup, le trio d'Amérique du Nord reste légitime malgré les propos de Sepp Blatter qui réfute le droit à la co-organisation. Le bal des déclarations va continuer jusqu'à juin 2018 et la désignation finale. Soit le Maroc, soit le trio américain. Selon le principe d'alternance des continents, le tour de l'Afrique retenu la dernière fois en 2010 est vivement espéré et attendu. Qui vivra verra.