La réunion conjointe entre le gouvernement et l'Utap, prévue le 5 avril prochain, devrait examiner un ensemble de points dont le financement du secteur agricole et l'endettement, la couverture sociale dans le secteur et notamment dans les activités de la pêche, la lutte contre la contrebande, la vulgarisation agricole, les terres domaniales agricoles et les situations foncières. Selon une source de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), Youssef Chahed, chef du gouvernement, s'est réuni le 9 mars courant, à Dar Dhiafa à Carthage, avec Abdelmajid Ezzar, président de l'Utap, pour s'entretenir de la situation générale du secteur agricole ainsi que des difficultés rencontrées par les agriculteurs et les pêcheurs. Il a été convenu au cours de cette réunion de trouver des solutions à diverses questions. Il s'agit, d'abord, de tenir une réunion de la commission conjointe, et ce, le 5 avril 2018. Cette réunion devrait examiner un ensemble de points dont le financement du secteur agricole et l'endettement, la couverture sociale dans le secteur et notamment dans les activités de la pêche, la lutte contre la contrebande qui a touché les vaches, le lait et les fourrages. La commission va traiter également la vulgarisation agricole, les terres domaniales agricoles et les situations foncières. Report de «la journée de la colère» Par ailleurs, les intervenants dans le secteur vont entamer le dialogue national au sujet de la révision de la politique agricole. Suite à cette rencontre entre le président de l'Utap et le chef du gouvernement, il a été décidé de reporter l'organisation de «la journée de la colère» en attendant les aboutissements de ladite réunion de la commission conjointe entre le gouvernement et l'Organisation professionnelle des agriculteurs. A noter que plusieurs agriculteurs souffrent d'un endettement qui ne leur permet pas d'avoir accès à un nouveau financement pour mener leurs activités. En effet, les banques font preuve de réticence quand il s'agit de financer une campagne agricole, notamment pour les agriculteurs qui n'ont pas remboursé leur crédit dans les délais impartis. Dans le domaine de la couverture sociale, on a constaté que plusieurs pêcheurs ne bénéficient pas de ce droit et sont souvent laissés pour compte en cas d'accident de travail ou en partant à la retraite. D'où la nécessité de concevoir un régime de sécurité social réservé aux agriculteurs et aux pêcheurs en mesure de leur fournir les services sociaux dont ils ont besoin contre cotisation. Enfin, le circuit parallèle fonctionne bien dans le secteur agricole. Des contrebandiers vendent leur butin d'une façon illégale aux pays voisins, ce qui peut porter atteinte à toute la filière des vaches laitières. Certains éleveurs, ne pouvant plus supporter ces pertes, se débarrassent de leur troupeau à la première occasion. D'autant plus que les produits fourragers ne sont pas toujours disponibles et leur prix a atteint des niveaux élevés même dans le marché noir.