Le bureau exécutif du parti Al-Irada va déposer un recours auprès du Tribunal administratif contre la décision de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) de supprimer l'encre indélébile lors des élections municipales, prévues le 6 mai 2018. Dans un communiqué rendu public, hier, Al-Irada a qualifié de «surprenante» la décision de supprimer l'usage de l'encre et de se contenter de l'unique signature de l'électeur lors de cette échéance électorale. «Nous regrettons cette décision prise de façon unilatérale. Elle risque de porter atteinte à la crédibilité et à la transparence du scrutin», a encore souligné le parti dans le même communiqué, mettant en garde contre toute tentative de fraudes». Pour Al-Irada, l'entière responsabilité incombe à l'instance électorale de garantir la transparence, l'intégrité et le bon déroulement du scrutin. «La falsification des élections aura sans nul doute un coût plus élevé que celui de l'encre», a-t-il estimé. Farouk Bouasker, membre de l'Isie, avait démenti, fermement, que la suppression de l'encre indélébile soit un moyen de falsifier les municipales ou un abandon de l'Instance des principes de l'intégrité et de la transparence. La décision du conseil de l'Isie de supprimer l'encre repose uniquement sur le coût relativement élevé de cette dernière, a-t-il expliqué, rappelant que la majorité des régimes démocratiques ont abandonné l'usage de l'encre lors des élections la considérant comme une vieille technique.
