souligne la ministre de la Jeunesse et des Sports devant les présidents des fédérations, au sujet des budgets des athlètes d'élite. Après que l'affaire de l'escrimeuse Azza Besbès a fait couler beaucoup d'encre sans mobile apparent, la ministre de la Jeunesse et des Sports a décidé de sortir de son silence pour mettre la lumière sur le dossier du financement des athlètes de haut niveau. Elle s'est réunie avec les présidents des fédérations pour tracer une ligne de conduite et pour prendre les mesures nécessaires pour éviter dans l'avenir ce genre de situations. Lors de son allocution, Majdoline Cherni a mis en exergue les efforts de la tutelle et des fédérations et l'attitude de l'élite envers ces deux structures. Elle a aussi dicté ses prérogatives en soulignant que chaque fédération devra choisir ses athlètes d'élite dans la transparence totale et surtout au moment de la signature des contrats-progammes. «Il faut un suivi permanent dans la préparation des athlètes, dans leur logistique et aussi dans leurs résultats. Il faut une structure solide pour éviter ce genre de dépassements de la part es athlètes qui ont oublié qu'ils dépendent de leurs fédérations. Je suis aussi contre leur attitude envers leurs fédérations», a souligné la ministre des Sports. Cette dernière a aussi mis en garde contre les intrus qui servent d'intermédiaires entre les athlètes et les fédérations. Plusieurs présidents de différentes fédérations ont fait part de leur mécontentement de l'attitude de quelques athlètes qui ont dérapé en mettant leurs intérêts avant le drapeau national. La trésorerie de la Fédération tunisienne de natation a mis en évidence le projet de 8 nageurs qui ont été envoyés à Limoges. «C'est l'avenir pour ces nageurs avides de progresser. Mais notre souci, c'est le comportement de Oussama Mellouli qui ne cesse de déraper et porter préjudice à notre sport !». Prenant la parole, la présidente de la Fédération tunisienne d'escrime Zeïda Doghri a mis à nu les dépassements de Azza Besbès en soulignant qu'elle a obtenu la totalité de ses primes au titre de 2017, qui s'élèvent à 240.000 dinars. Elle a eu deux acomptes sur son programme technique pour l'année 2018, 28.000 dinars et 40.000 dinars, en attendant de signer son contrat. Le comble de cette affaire ? Comment peut-on concevoir que les primes de logistique dépassent celles de sa préparation. C'est inadmissible et bizarre. J'espère que la réunion de jeudi avec les escrimeuses sera fructueuse». En tennis, Mme Selma Mouelhi a mis en évidence la réussite de Malek Jaziri qui ne cesse de monter : «Nous sommes contents de la prestation de Malek Jaziri qui est un vrai champion. Mais je déplore le comportement de quelques athlètes qui ne cessent de nous menacer alors qu'ils font partie de la fédération. Je saisis cette occasion pour mettre un terme à ces dérapages. Les athlètes doivent passer par leur fédération et non le contraire». De son côté, Skander Hachicha a été plus sévère envers ces athlètes qui se prennent pour des intouchables. «Je déplore les comportements déplacés de Azza Besbès. Elle a oublié que sans la tutelle et la fédération, elle ne pouvait être championne. Nous sommes solidaires avec la Fédération tunisienne d'escrime».