Un face-à-face d'affaires à Tunis et à Sousse. Tout converge vers un partenariat gagnant-gagnant mutuellement bénéfique Une délégation commerciale pakistanaise, composée de 13 représentants d'entreprises opérant en textile, articles de sport, produits pharmaceutiques et chirurgicaux, est en visite, en Tunisie, jusqu'au 31 de ce mois, qui sera marquée par deux principaux forums d'affaires. Aujourd'hui et demain au siège de l'Utica, jeudi et vendredi prochains à Sousse. Ce rendez-vous, le deuxième en un mois, après une réunion de la haute commission mixte tuniso-pakistanaise, tenue en février dernier à Tunis, intervient au moment où les deux pays semblent partager les mêmes points de vue quant aux défis de l'exportation. L'objectif est aussi commun : se tourner vers l'Afrique, un marché à fort potentiel économique encore sous-exploité. D'ailleurs, en novembre dernier, en marge de la 10e Expo-Pakistan à Karachi, à laquelle prenait part un nombre d'hommes d'affaires tunisiens, les regards ont été portés sur les opportunités d'investissement dont dispose ce continent noir. Un gisement en or à ne pas négliger. Dans cette perspective, la Tunisie constitue, à vrai dire, un portail de taille. Ce dont le Pakistan veut, alors, en tirer profit. Autrement dit, un partenariat bilatéral gagnant-gagnant. De tels contacts d'affaires mutuellement profitables sont de nature à jeter les bases d'une nouvelle coopération multidimensionnelle, censée booster les échanges commerciaux entre les deux pays. L'enjeu est purement économique Du côté de la Tunisie, nos dattes, huile d'olive, agrumes, agroalimentaires, textile, tourisme, artisanat et d'autres produits locaux valent bien le coup. Leur commercialisation pourrait, si volonté il y a, fidéliser plus de 200 millions consommateurs sur le marché pakistanais. Alors que ce dernier, économiquement classé 25e mondial, avec un taux de croissance de plus de 5% et des indicateurs du développement en nette progression (infrastructure routière améliorée, pauvreté revue à la baisse..), commence, lui aussi, à se faire valoir. C'est que le Pakistan veut s'ériger en destination privilégiée. Son économie pèse dans son environnement sud-asiatique. Comme l'a bien dit, à maintes fois, son ambassadeur en Tunisie, ce pays émergent nous réserve un intérêt tout particulier. Surtout que le Pakistan se présente comme importateur d'agroalimentaire, de textile, d'engrais fertilisants, ainsi que d'autres produits chimiques. En échange, il exporte les matières premières du textile et habillement, les minerais, les équipements médicaux et d'autres effets sportifs. Ce qui porte à croire qu'un partenariat s'annonce, alors, bénéfique pour les deux pays. La rencontre d'aujourd'hui au siège de l'Utica, sous la houlette de son président M. Samir Majoul, en présence du PDG par intérim du Cepex, M. Mounir Mouakhar, de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis, M. Tarek Cherif de Conect. Mme Saida Hachicha, directrice générale de la Coopération économique et commerciale au ministère du Commerce, sera aussi de la partie. L'ambassadeur du Pakistan à Tunis, SE Zaheer Pervaiz Khan, coprésidera la cérémonie d'ouverture. Une réunion similaire aura, de surcroît, lieu à Sousse. L'évènement paraît ainsi prometteur, dans la mesure où de nouvelles perspectives d'investissement seront largement ouvertes. Contacts d'affaires sont là, il ne reste, désormais, que de faire fonctionner la diplomatie économique propre à chaque pays. Notons, finalement, que les relations d'amitié qui les lient ne datent pas d'hier, elles remontent aux années 60. La Tunisie et le Pakistan, deux pays majoritairement musulmans, partagent ainsi la même vision de la mondialisation dont le sésame n'est qu'économique.