Le nageur français Frédéric Bousquet, champion d'Europe 2010 du 50 m nage libre, a été suspendu pour deux mois après avoir subi en juin un contrôle antidopage positif à l'heptaminol, un stimulant figurant sur la liste des produits interdits par l'agence mondiale anti-dopage. Il purge cette suspension en toute discrétion depuis presque un mois. C'est le quotidien sportif L'Equipe qui a révélé hier l'information. Le contrôle, diligenté par l'Agence française anti-dopage (AFLD), est intervenu le 13 juin dernier lors du meeting du Canet-en-Roussillon. Bousquet n'a pas demandé de contre-expertise, comme c'est pourtant son droit. La commission antidopage de la Fédération française de natation (FFN) a donc décidé de le suspendre depuis le 20 septembre. Le nageur a expliqué ce contrôle en indiquant être soumis depuis des années à des crises hémorroïdaires. Il suivait un traitement, utilisait un produit «compatible» avec la vie d'un sportif. A la veille de la compétition au Canet, victime d'une crise violente, il dit s'être rendu dans la pharmacie la plus proche et s'être vu prescrire un produit destiné à monsieur tout le monde. «J'assume ma négligence» La commission de la FFN a entendu les explications du compagnon de Laure Manaudou et pris sa décision après avoir examiné le dossier médical de Bousquet et l'attestation de la pharmacienne en question. «J'assume publiquement ma négligence», a confié le nageur à L'Equipe, tout en assurant qu'il a été informé du contrôle positif après son 50m victorieux à Budapest. «Je me suis renseigné sur les effets du produit, son temps d'élimination. De vingt-quatre à quarante-huit heures au vu de ce que j'avais pris. Alors pour Budapest, j'ai la conscience tranquille. Mes performances m'appartiennent.» «Cette sanction, je la mérite», a-t-il conclu.