Les nageurs français ont terminé leurs championnats d'Europe de natation en apothéose dimanche, en ajoutant encore quatre nouvelles médailles à leur palmarès. Avec 21 médailles dont huit en or, sept en argent et 6 en bronze, la France termine première au classement des médailles devant la Russie Rattrapés par la Russie au nombre de médailles d'or avant la dernière course de la compétition, les relayeurs du 4x100 m quatre nages ont surclassé leurs adversaires, en s'imposant devant. les Russes. Lacourt, Duboscq, Bousquet, Gilot ont terminé leur course avec près de 2 secondes d'avance sur leurs premiers rivaux. Une démonstration. Ce titre est d'autant plus mérité qu'il survient après l'or décroché par Frédérick Bousquet, encore lui, sur le 50 m libre à peine une heure plus tôt. Le Français a décroché à Budapest son premier titre international. Déjà médaillé d'argent sur 50 m papillon, Bousquet s'est hissé sur la première marche du podium en remportant le 50 m nage en 21'49. Son compatriote, Fabien Gilot, prend la troisième place. Les deux Français pouvaient rêver d'un doublé, mais le Suédois Stefan Nystrand, médaille d'argent, en a décidé autrement. Quelques minutes plus tard Ophélie-Cyrielle Etienne apportait une nouvelle médaille — en argent cette fois — sur le 400m nage libre. Des stars confirment et d'autres se révèlent A deux ans des Jeux olympiques de Londres, ce rendez-vous hongrois a permis à des stars comme Alain Bernard, 27 ans, ou Hugues Duboscq, de se rassurer. Le premier a brillé sur 100m. A bientôt 30 ans, le second a remporté trois breloques. Dans le sillage de ces «piliers» de la délégation française, d'autres nageurs se sont révélés. Ainsi, Camille Lacourt a remporté 3 titres (50 m et 100 m dos et le relais 4x100 m 4 nages). Et que dire du nouveau phénomène Yannick Agnel ! Le Niçois aux 3 médailles (dont l'or sur 400 m libre) s'est plu à «jouer avec les plus grands». Selon son entraîneur Fabrice Pellerin, les choses sérieuses commenceront pour lui en septembre lorsqu'il attaquera le travail de musculation. Agnel a drainé dans son sillage Jérémy Stravius (3 médailles), épatant sur 100 m dos, mais aussi sur 200 m libre, une performance rare. Ou encore une Mélanie Henique, 17 ans, très convaincante sur 50 m papillon. Les filles, toujours un problème Sur les 13 sélectionnées, seules Henique et Ophélie Cyrielle Etienne, avec 3 médailles, sont montées sur un podium individuel. «On est sorti d'une ère Laure Manaudou, une ère qui a été salvatrice. Aujourd'hui, on a une génération de jeunes nageuses, mais il faut encore progresser», remarque Christian Donzé, directeur technique national. Interdites depuis le 1er janvier, les fameuses combinaisons en polyuréthane n'ont pas faussé le jeu et les Français ont été parmi ceux qui s'en sont le mieux sortis. Un seul record d'Europe a été battu, par Camille Lacourt (100 m dos). «Pour certains, la transition est difficile. Mais elle est peut-être psychologique. Certains ont dû sécher et ne sont pas encore au point», analyse le jeune Yannick Agnel.