Demain, les protestataires devront se réunir à la place de La Kasbah. Comme prévu, la situation se complique davantage et se dirige vers l'escalade. Les ouvriers des chantiers, leurs réclamations toujours insatisfaites, annoncent l'organisation d'un mouvement de protestation ouvert, et ce, à partir du 11 avril prochain à la place de La Kasbah. La coordination nationale des ouvriers des chantiers réaffirme dans un communiqué publié sur sa page officielle son rejet de toute forme de travail précaire et illégal, dénonçant la politique d'atermoiement adopté par le gouvernement pour traiter ce dossier. «Après une série de protestations organisées dans différents gouvernorats du pays, et face à la politique d'atermoiement adoptée par le gouvernement dans le traitement de ce dossier, la coordination nationale des ouvriers des chantiers annonce un mouvement ouvert et centralisé de protestation», peut-on lire dans ledit communiqué. Selon cette coordination, le mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à ce que les revendications des ouvriers de chantiers soient satisfaites. Parmi ces réclamations figure notamment le recrutement définitif au sein de la fonction publique à l'instar des autres fonctionnaires de l'Etat. Les travailleurs comptent sur l'appui de l'Ugtt, qui soutient déjà leurs réclamations, puisque des représentants de la centrale syndicale ont pris part à des sessions de négociations avec la présidence du gouvernement, dont notamment la réunion du 22 février 2018, qui a abouti à des solutions refusées par la coordination. Il faut rappeler que les ouvriers des chantiers ont observé, le 29 mars, de nouveaux mouvements de protestation, et ce, devant les différents sièges de gouvernorats du pays. A Tunis, une vingtaine d'ouvriers se sont en effet regroupés devant le siège du gouvernorat, où ils ont scandé des slogans réclament notamment la régularisation de leur situation et s'adressant directement au Chef du gouvernement Youssef Chahed et au président de la République pour intervenir.