En dépit de cette première place, le judo tunisien doit encore faire ses preuves dans le gotha mondial et olympique Comment ne pas s'en réjouir? Lors des championnats d'Afrique, qui se tenaient le week-end dernier au Palais des sports d'El Menzah, les judokas tunisiens ont remporté un résultat plus que prometteur pour le judo tunisien deux mois après le grand prix de Tunis. Cette performance globale montre la bonne santé de l'équipe de Tunisie qui, même avec une équipe fortement remaniée, parvient à tirer son épingle du jeu au plus haut niveau. A quelques mois des Jeux méditerranéens 2018 en Espagne, le bilan est très positif en dépit des résultats assez moyens de Sarra Mzoughi, Oussama Snoussi et Anis Ben Khaled. En voilà deux qui font l'unanimité, déjà victorieux lors des derniers championnats d'Afrique, Faïçal Jaballah et Nihel Cheikhrouhou ont déjà annoncé la couleur en remportant encore une fois deux médailles d'or dans leur catégorie. Ce duo a encore remporté une médaille d'or par équipes. Cette dernière — avec un mélange d'athlètes féminins et masculins — s'échappe au classement continental et finit la course en tête pour le leadership africain. Mais la palme est revenue à la jeune Mariem Bjaou (-63 kg) qui a excellé dans ces championnats en décrochant deux médailles d'or en individuel et par équipes. C'est une judoka d'avenir. Avec cette moisson dorée (6 médailles d'or), le judo tunisien a confirmé sa bonne santé en Afrique. Mais le plus dur reste les compétitions mondiales et olympiques. Car seule Nihel Cheïkhrouhou possède le niveau. Les autres doivent encore travailler et participer plus à de grands prix pour progresser. Même Faïçal Jaballah, qui a certes conservé son titre africain, doit reprendre ses esprits et renouer avec la motivation pour avoir le niveau mondial. Aujourd'hui, Faïçal est hors sujet. «Il faut que la tutelle nous verse un budget adéquat pour la préparation de nos athlètes à l'échelle mondiale et olympique. Sinon, ce sera la déception pour ces jeunes judokas motivés pour honorer le drapeau tunisien», a souligné Skander Hachicha. En conclusion, il est bon de mettre en évidence le travail sérieux et acharné des entraîneurs nationaux, tels que Samir Agrebi, Ayed, Béchir Khiari et Anis Lounifi qui ont déployé beaucoup d'efforts pour que les athlètes tunisiens soient sur le podium continental. Mais le chemin est encore long...