Hier, il est devenu un événement triste de l'actualité du jour, lui qui a passé près d'un quart de siècle à courir après les événements, à témoigner de la naissance de bon nombre d'eux, à les expliquer, à les commenter Khemaïes Arfaoui, notre ami et confrère à Essahafa El Yaoum, le cadet du journal La Presse, a en effet rangé, jeudi, tard dans la soirée, sa plume, pour toujours, à l'âge de 50 ans et ce, après avoir livré son ultime combat contre un méchant mal. La presse tunisienne perd ainsi l'un de ses plus valeureux fils, un journaliste qui aimait son métier, sa famille, ses confrères et consœurs et son pays. Elle perd aussi un syndicaliste intègre à l'esprit conciliateur qui forçait le respect de tous en tant que membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et s'acquittait, on ne peut mieux, de la lourde tâche de trésorier au sein de ladite structure. Toujours calme, affable, égal à lui-même, courtois, consciencieux et productif, Khammous, comme l'appelaient ses amis, était titulaire d'une maîtrise en sociologie, d'une maîtrise en journalisme et d'un certificat d'études spécialisées dans les médias, délivré par une université américaine. Au début de sa carrière, le défunt s'était distingué par la préparation d'une page hebdomadaire traitant des questions relatives à l'environnement, puis, et pour de longues années, il anima le supplément hebdomadaire économique du quotidien Essahafa. Ce qui lui a permis de participer, avec brio, à plusieurs dossiers et débats télévisés. Après la révolution, il fut élu rédacteur en chef adjoint de son journal, trésorier du Snjt, et grâce à ses compétences, plusieurs organismes ont fait appel à lui pour animer des sessions de formation au profit des jeunes journalistes. Ses amis, collègues et confrères sont venus nombreux, hier, assister à l'oraison funèbre qui a été organisée au siège du Snjt. En cette douloureuse circonstance, l'ensemble de la famille de La Presse-Essahafa adresse ses condoléances les plus attristées à la famille du cher disparu et prie Dieu Tout-Puissant pour qu'Il accorde au défunt Son immense Miséricorde et l'accueille dans Son éternel Paradis. Les condoléances du Président de la République Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a adressé hier un message de condoléances à la famille du journaliste du quotidien Essahafa Khemaies Arfaoui, décédé hier à l'aube. «J'ai appris avec beaucoup de tristesse le décès de Khemaies Arfaoui, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens et de l'Instance nationale de lutte contre la corruption». Le chef de l'Etat a adressé ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion aux membres de la famille du défunt ainsi qu'à ses collègues et amis en cette douloureuse circonstance.