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Les universités attirent de moins en moins d'étudiants
REGIONS DU NORD-OUEST — enseignement supérieur
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 04 - 2018

Près de 4.000 détenteurs de doctorat au chômage : inquiétant pour l'avenir des études post-universitaires.
Plus que jamais, l'université tunisienne est confrontée depuis quelques années à une grave crise qui semble prendre au fil du temps plus d'ampleur, tant les choses vont mal, particulièrement dans les universités de l'intérieur (Jendouba, Kairouan et Gafsa) où le phénomène de désertification s'est installé avec acuité dans la plupart des établissements supérieurs, y affectant à bien des égards et la qualité de l'enseignement et l'encadrement des étudiants.
Le topo est, en effet, sombre, voire inquiétant partout dans ces universités où les responsables des universités et les directeurs d'institut ou doyens de faculté évoquent, on ne peut plus, un manque flagrant en enseignants.
C'est ainsi que le directeur de l'Institut supérieur d'études technologiques du Kef, Romdhane Othmani, évoque avec grande amertume l'état des lieux inquiétant de son établissement où, dit-il, le manque d'enseignants est manifeste, en ce que l'institut fonctionne avec seulement 70% d'effectif enseignant ,alors que le taux d'encadrement des étudiants est, selon lui, estimé à 22%, ce qui rend compte, à ses yeux, de la dérive effrayante et très préoccupante dans laquelle s'est embourbé l'enseignement supérieur dans les universités de l'intérieur où le scénario est pratiquement identique, d'autant que les perspectives sont très sombres pour les années à venir en raison de l'arrêt des opérations de recrutement.
Le professeur Ahmed Marouani, enseignant chercheur à l'Ecole supérieure d'agriculture du Kef (Esak), estime de son côté que les enseignants du supérieur sont confrontés à une misère matérielle très prononcée avec «des salaires, constate-t-il, de misère qui ne reflètent la vraie valeur qu'effectuent les enseignants chercheurs aussi bien sur le terrain que dans les laboratoires ou encore dans les classes». Et d'ajouter : «Le salaire d'un enseignant est parfois inférieur à celui d'un chauffeur ou d'un employé dans une boîte privée ou semi-étatique, ou même encore un ouvrier qualifié (conducteur d'engin par exemple). A cela s'ajoutent aussi d'autres inquiétudes émanant de la non-rémunération des activités d'encadrement des étudiants, lesquels se trouvent aussi dans des situations peu confortables, en ce que 90% des enseignants ne sont pas résidents et font, toujours selon notre professeur, la navette entre Tunis et leur lieu de travail à l'intérieur du pays où ils ne passent que la journée de travail effectif dont ils sont en charge.
Du coup, les étudiants deviennent nerveux et sont en droit de réclamer la présence de leurs enseignants pour leur encadrement, en totale application de l'enseignement de proximité auquel ils ont droit, d'autant plus qu'ils sont aussi assez souvent confrontés à la question des stages qu'ils parviennent difficilement à accomplir dans les lieux d'affectation ou de sélection individuelle.
Mouldi Abassi, ancien enseignant contractuel à l'Institut supérieur d'études appliquées aux humanités du Kef, s'insurge, de son côte, contre la suspension des recrutements, car cela pousse les directeurs et les doyens à recourir aux vacataires, le plus souvent en quête de recrutement et vivant dans des situations matérielles très critiques, ce qui se répercute, selon lui, sur la qualité de l'enseignement et les opérations d'encadrement pédagogique des étudiants au cours de leur cursus universitaire, qui se voit affecté par ce manque cruel d'encadreurs, se pose alors la question de la qualité des diplômes et de leur valeur scientifique réelle.
Dans la foulée, ce sont les programmes de formation spécifiques des étudiants qui font parfois défaut dans certaines universités.
Hanen Rabhi, chargée de la question de la promotion de l'exploitabilité à l'université de Jendouba, fait état d'un projet d'appui à la qualité au sein de l'université pour apporter un appui aux étudiants dans les filières de français, d'anglais et de techniques de communication, soit, en tout, 500 étudiants ciblés à travers ce projet qui prévoit aussi la certification des enseignants qui vont accompagner ces étudiants.
Autant dire alors que tout un travail est à faire pour améliorer la qualité de l'enseignement supérieur dans les universités de l'intérieur et favoriser l'employabilité des diplômés dont certains se trouvent parfois obligés de mettre leurs diplômes dans des tiroirs ou des classeurs à la maison pour se procurer un job qui n'a rien à voir avec leur profil de formation.
A cela s'ajoutent les défaillances au niveau de l'infrastructure, mais ce dossier risque de susciter des remous tant beaucoup d'établissements sont en grande souffrance, insalubres et indignes de leurs noms d'établissements d'enseignement supérieur.


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