Le festival du film environnemental de Tunisie, plus connu sous l'appellation d'Envirofest Tunisia, se déroule actuellement du 3 jusqu'au 12 mai. Organisée et présentée par la Tunisian Cinema Foundation, l'Association Jeunes Science de Tunisie et la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs, sous le patronage d'Abderahmane Sissako, cette manifestation, qui s'articule essentiellement autour de la thématique de l'environnement, braque les projecteurs sur les menaces qui pèsent sur l'environnement dans le monde, à travers la diffusion de documentaires et de courts-métrages engagés et primés à l'échelle internationale. Concocté par des réalisateurs sensibles aux questions liées à la pollution terrestre et marine, à la dégradation de l'écosystème générée par l'activité humaine et au problème de la raréfaction des ressources hydriques, ce rendez-vous sur la nature a réuni des experts, des cinéastes, des représentants d'organisations non gouvernementales et de la société civile qui ont débattu de thématiques liées aux ressources naturelles, aux énergies renouvelables, aux villes durables, à la pollution par le plastique... Certains documentaires sélectionnés pour ce festival et qui ont été primés à l'échelle internationale ont été projetés en première africaine. Citons au passage «Catching the sun», «A Plastic Ocean», «The science is clear, the future is not, before the flood» ou «Water and Power, a California Heist». Ce dernier a été projeté la semaine dernière en présence de Robert Dugan, cinéaste, éditeur et écrivain américain, qui a pris part au débat après la projection du film documentaire qui évoque le problème de la sécheresse et de la gestion des ressources en eau dans l'Etat de Californie. Ces documentaires et courts-métrages environnementaux ont, en effet, pour objectif de vulgariser l'aspect technique de certaines questions liées à l'impact de la pollution et des changements climatiques et ce dans le but de faciliter l'accès à l'information scientifique et soulever ainsi une prise de conscience chez le grand public. En quelques jours, cet événement, en marge duquel un écovillage a été organisé, a fini par se transformer en une plateforme d'échanges entre les réalisateurs et les membres d'ONG, dont l'Association Jeunes Science. Ayant pour point de départ le Grand-Tunis, Envirofest devra poursuivre son roadtrip et aller cette semaine à la rencontre des habitants du Kef, Redeyef et Gabès.