Les riverains de La Soukra sont en train d'assister impuissants à la construction d'une «favela» sur un terrain municipal (Dar Fadhal, La Soukra, derrière la résidence Elyès), tout juste en face d'une cité résidentielle. Ce site, dans la prolongation du parc, abrite les vestiges de l'aqueduc romain et il est interdit de construction. Pourtant, profitant du vide légal existant en Tunisie, des personnes sans scrupules ont recommencé à ériger des gourbis et ont essayé de démolir à coups de massue le mur qui entoure l'aqueduc. Parallèlement, profitant de la brèche qu'ils ont ouverte pour introduire leur matériel, des camions de particuliers déversent quotidiennement des gravats et des déchets transformant le site en dépotoir. La police de l'environnement est absente, son téléphone ne décroche pas. L'Institut du patrimoine a été notifié. Lui aussi n'a rien fait. La municipalité de La Soukra fait la sourde oreille. Pourtant, il suffirait de poster une unité de la police de l'environnement et appliquer la loi, pour préserver ce patrimoine et bénéficier d'une source de revenus, rien qu'en encaissant le montant des amendes!