En dépit d'un retour «catastrophique», les «Bleus» ont pu terminer la saison à la sixième place grâce à leur excellent parcours de l'aller... L'USM a constitué, lors de la phase aller, la révélation du championnat de la Ligue 1 grâce à son excellent parcours avec, à l'arrivée, une troisième place derrière l'EST et l'ESS, amplement méritée. La bande à Kasri, qui a su métamorphoser ses joueurs qui viennent juste de retrouver l'élite, a allié lors de la première partie du championnat la manière à l'efficacité en confectionnant au passage un football aussi limpide qu'efficace. Toutefois, l'équipe du Ribat, et en dépit d'un calendrier de début de saison difficile, a pu, grâce à l'apport du staff technique et l'application et la générosité des joueurs, surmonter toutes les difficultés pour retrouver, après seulement quatre journées, son équilibre en grignotant de précieuses victoires aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Résultat, les coéquipiers du capitaine Hichri, le métronome de cette équipe, se sont vite adaptés aux circonstances et à l'ambiance de la Ligue 1 pour enchaîner victoire après victoire à la grande surprise de pas mal d'observateurs. Mais les vrais connaisseurs du ballon rond n'ont pas tari d'éloges sur cette jeune et enthousiaste équipe qui ne cesse de progresser et de séduire au fil des journées. «Malgré un calendrier difficile, notamment en début de saison, puisqu'on a eu affaire coup sur coup au CSS, CA et l'ESS, on a pu, après deux nuls et une défaite, enchaîner avec les bons résultats ramenés même de l'extérieur, devant des équipes très difficiles à manier sur leur terrain, à l'instar de l'ASG, l'USBG et le COM... et qui nous ont permis de soigner notre capital points pour frayer un chemin en tête de classement. L'objectif fixé à la veille de la saison qui est le maintien a été bel et bien réalisé très tôt ce qui explique, d'ailleurs, le relâchement lors de la phase retour où l'équipe a perdu de son efficacité», a expliqué Kasri qui s'est retiré malgré lui à six journées de la fin, suite au refus des instances fédérales de lui accorder l'autorisation de diriger ses protégés à partir du banc des remplaçants... L'après-Kasri... Kasri, qui a eu le mérite de mener son groupe à bon port grâce à son travail minutieux et sa préparation de tous les matches aussi bien au niveau tactique que mental, a été remplacé par son adjoint Lahdhiri qui, malgré son sérieux et son application, n'a pas su enchaîner l'excellent parcours de son prédécesseur... non pas faute de savoir-faire, mais surtout à cause du manque de motivation et d'envie chez les joueurs qui sont tombés dans la facilité. La preuve, en six journées, ce jeune coach n'a pas réussi la moindre victoire, alignant au passage trois nuls et autant de défaites. Les raisons de cette dégringolade sont multiples et sur lesquels le malchanceux Lahdhiri revient avec plus de précision : «Tout d'abord, il n'y a pas eu de renforts pendant le mercato d'hiver, notamment dans des postes ciblés pour renforcer le buteur maison Essifi parti en Arabie Saoudite. De plus, les joueurs qui ont assuré tôt leur maintien parmi l'élite n'avaient plus la motivation pour rééditer leur prestation de l'aller d'autant plus que le comité en difficultés financières a accusé un retard de trois mois dans le paiement de leurs salaires et primes ce qui est décourageant. Un autre facteur qui a été derrière cette chute brusque, c'est l'injustice de l'homme en noir dans certains matches comme celui face à la JSK à Kairouan ou devant l'EST à Ben Jannet, sans oublier la sanction de huis clos infligée à l'association en fin de saison et qui a beaucoup affecté le rendement de l'équipe devenue sans âme ni soutien». Bref, en dépit d'une fin de saison médiocre, notamment au niveau des résultats, l'USM a réalisé dans l'ensemble une très bonne saison. Ayant assuré son maintien avec beaucoup de facilité, chose qui a consolé ses fervents supporters, elle a bâti une équipe très perfectible grâce à l'éclosion de Bdiri, l'un des meilleurs keepers de la saison, Mechmoum le défenseur buteur, Hichri, malgré ses 32 ans, a été le vrai patron, Messaïdi comme le chevronné Mosrati ont apporté leur soutien par leur jeu inspiré et offensif... Sans oublier Sabbahi le combatif, Kabbou l'insaisissable et, à un degré moindre, Ben Hassine très généreux dans l'effort... Tout ce beau monde auquel viennent s'ajouter à la fin de saison les deux frères Tka, des jeunes très doués qui pourraient, avec quelques autres recrutement ciblés dans des postes bien déterminés, donner aux «Bleus» un autre look pour attaquer le nouvel exercice 2018/2019 avec d'autres ambitions... Mais avant d'en arriver là, la direction du club devrait faire une évaluation pour tirer les enseignements adéquats susceptibles d'aider les «Bleus» à repartir du bon pied la saison prochaine.