A la veille d'un déplacement périlleux à Béja, M. Okbi, à la fois confiant et serein comme à son habitude, nous a parlé de son parcours à la tête de l'USM, de l'apport des nouvelles recrues, des blessures en cascade et des chances de son équipe quant au maintien. Ecoutons-le. Comment évaluez-vous votre parcours jusque-là avec l'USM? Positif à 80%... J'ai essayé tant bien que mal, dès mon arrivée à l'USM, à la veille de la 8e journée, de redresser la barre. L'équipe, qui n'a récolté qu'un seul petit point, a réussi à grignoter quelques belles victoires; en revanche, elle a été incapable d'enchaîner deux ou trois victoires consécutives susceptibles de l'éloigner de la zone des relégables. L'instabilité de la formation rentrante à cause des blessés, l'irrégularité du rendement de certains cadres de l'équipe, tout ceci, associé à l'absence des supporters et à l'indisponibilité d'un terrain convenable pour les entraînements, a beaucoup affecté le rendement de l'équipe, ce qui explique d'ailleurs son classement actuel. Toutefois, l'ouverture officielle de la pelouse du stade principal au début du mois d'avril prochain et le retour des supporters nous aideront certainement à remonter cette situation compromise et, de surcroît, assurer notre maintien. L'infirmerie de l'USM ne désemplit pas depuis un certain temps. Quelles en sont les raisons? C'est vrai, nous avons plusieurs blessés qui ont été victimes surtout de problèmes musculaires (adducteurs, élongations) à cause de l'état lamentable de la pelouse de l'annexe I. Grâce aux efforts déployés par le staff médical de l'équipe, on a pu récupérer quelques joueurs, en l'occurrence H. Slimane, N. Yousfi, W. Sammoud, A. Ben Amor et M. Zouali, en attendant le rétablissement complet de Med A. Kammoun, Aït Lachker et l'Ivoirien Marioce, sans oublier B. Ghannem qui traîne une élongation depuis son arrivée pendant le mercato d'hiver. Je souhaite que tout l'effectif, y compris A. Ayadi, le joueur le plus stable du groupe et qui sera absent pour deux semaines suite à une luxation du coude contre le CSS, soit disponible pour bien aborder cette période cruciale de la saison et qui sera placée sous le signe «le maintien, rien que le maintien»... Malgré son caractère un peu difficile, N. Issaoui a beaucoup aidé l'équipe, où réside le secret? C'est un joueur très intelligent et un grand bosseur. Il a été recruté sur ma demande pour résoudre le problème de concrétisation dont souffrait l'équipe. Il a été à la hauteur de la confiance placée en lui. Il est maintenant à cinq réalisations avec l'USM, en marquant parfois des buts décisifs, comme son chef-d'œuvre dimanche dernier face au CSS. En vrai professionnel, il a refusé de se faire opérer d'une hernie pour mettre toutes ses qualités de buteur au service de son équipe qui lutte pour le maintien. Vous vous apprêtez à effectuer un déplacement difficile à Béja, comment allez-vous l'aborder ? Avec un esprit de gagneur, bien sûr. L'OB est l'équipe contre laquelle l'USM a réalisé sa première victoire après huit journées. C'est aussi mon premier match avec les «Bleus», de très bons souvenirs que j'espère revivre dimanche prochain au Kemiti. Ce sera dur, très dur même, mais la rage de vaincre de mes joueurs et surtout leur solidarité seront déterminantes dans cette confrontation à six points. Bref, notre opération maintien commencera ce dimanche à Béja. Nous allons aborder chaque match à part, comme si c'était un match de coupe. Toutefois, nos chances restent intactes quant au maintien, à condition de faire le plein dans les trois matches à domicile et de grignoter quelques points supplémentaires lors de nos déplacements. Il nous faut entre 10 et 12 points au moins pour rester parmi l'élite.