mon unique priorité est la préservation de l'intérêt général de la Tunisie «Hafedh Caïd Essebsi a détruit Nida Tounès» Chahed appelle à l'union des Tunisiens de bonne volonté et à un mouvement réformiste au sein de Nida Le chef du gouvernement a réitéré son intention d'aller de l'avant dans la restructuration de son gouvernement, lançant un appel aux partenaires sociaux à se joindre à lui pour la mise en place du Conseil économique et social afin de mettre au point les grandes réformes à entamer C'est un chef de gouvernement qui entend épouser pleinement son statut constitutionnel que le peuple tunisien a suivi son intervention télévisée prononcée hier soir. Droit dans ses bottes, déterminé, le chef du gouvernement a de prime abord annoncé qu'il entend pleinement continuer sa mission, démentant le pronostic de son départ et insistant sur le fait que son premier souci est plus que jamais la préservation de l'intérêt général. Il a dans ce cadre mis l'accent sur son engagement et sa détermination à continuer à assumer ses responsabilités en dépit de toutes les difficultés, soulignant que le gouvernement poursuivra son action sur tous les dossiers concernant la nation. Le chef du gouvernement a souligné franchement que le pays fait face a de sérieuses difficultés. Il a indiqué que son programme de travail s'articulera autour de trois axes fondamentaux, à savoir la stabilité et l'équilibre politiques, les grandes réformes et la poursuite de la lutte contre la corruption mettant l'accent sur la nécessité d'engager ces réformes avant fin 2018. Le chef du gouvernement a insisté sur l'importance de la stabilité politique pour le pays comme élément fondamental pour lui permettre de réaliser ces objectifs qui sont les objectifs du pays. Le chef du gouvernement n'a pas omis dans ce cadre de rappeler qu'en dépit de la conjoncture extrêmement difficile, son gouvernement a pu enregistrer un taux de croissance de 3,5%, soulignant que certains secteurs, dont notamment la sécurité nationale et le tourisme, ont réalisé de grandes avancées. Se faisant l'écho de la crise politique profonde que vit le pays, et qui, a-t-il souligné, aurait pu être encore plus grave, si ce n'était la sagesse du Président Béji Caïd Essebsi, il a déploré vivement la situation de son parti Nida Tounès, désignant du doigt le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, et son entourage, regrettant le fait que le parti soit géré d'une telle façon et qu'ils n'ont pas à ce jour réuni son congrès, laissant ainsi fuir les bonnes compétences :«Hafedh Caïd Essebsi et son entourage ont tout détruit : partant du bloc parlementaire, jusqu'aux municipales en passant par les élections en Allemagne», a déclaré le chef du gouvernement, invitant les gens de bonne volonté à agir de leur mieux pour redresser la situation. Le chef du gouvernement a réitéré son intention d'aller de l'avant dans la restructuration de son gouvernement, lançant un appel aux partenaires sociaux à se joindre à lui pour la mise en place du Conseil économique et social afin de mettre au point les grandes réformes à entamer dans l'esprit du travail qui a été fait par les experts qui ont rédigé le Document de Carthage II. Puissent les grands protagonistes sur la scène politique l'entendre de cette oreille et se mettre, le temps d'une année qui nous sépare des élections présidentielle et législatives, pour engager une trêve de nature à apporter un apaisement général pour le pays.