C'est, aujourd'hui, que les 132.250 candidats au Bac, version 2018, commenceront les épreuves écrites. Tout au long de ces six jours, ils auront à plancher sur toutes les matières officielles inscrites au programme. Rappelons que cette session principale se déroulera les 6, 7, 8, 11, 12 et 13 juin. Bien sûr, l'épreuve qui demeure, toujours, reine est, à n'en point douter, la philo. Toutes les sections (au nombre de 7), se pencheront sur l'un des sujets proposés. À l'exception de la section «lettres», cette épreuve durera trois heures. Une deuxième séance est prévue à partir de 13h00 pour la seconde langue étrangère sauf pour les élèves de la section «sport» qui auront soit l'informatique, l'histoire ou la géographie. Le deuxième jour, ce sera au tour des matières spécifiques. Quant au dernier jour, les candidats passeront l'anglais et termineront par les disciplines artistiques. Il est clair, comme l'a annoncé le ministre de l'Education, que des mesures strictes entreront en vigueur au cours de cette année. On en citera les mesures anti-fraude, ainsi que les sanctions à appliquer contre les éventuels fraudeurs et les dispositions pratiques concernant l'introduction d'appareils électroniques. À vrai dire, cet examen suscite, chaque année, les mêmes joies et les mêmes appréhensions. Toutes les familles tunisiennes passent par une période caractérisée par une forte pression. Tout change durant cette période pour épouser le rythme de cet examen national. Le directeur général des examens, M.Amor Ouelbani, a bien fait de présenter un petit historique du Bac. Il s'agirait, selon lui, de la 61e édition depuis l'Indépendance. La première étant, bien entendu, celle de 1957. En vérité, le premier Bac en Tunisie remonterait à près de 127 ans. Baisse des élèves du privé S'agissant des effectifs engagés pour cette année, on note une certaine stabilité depuis, au moins, trois ans. Toutefois, il faudrait revenir à 2008 où un chiffre record de candidats avait été atteint. En effet, à l'époque, on avait enregistré 156.020 candidats. On peut expliquer ce retour à la stabilité par la réduction constante des candidats issus des établissements privés. Ces derniers ont commencé à diminuer, particulièrement, avec la suppression du bonus de 25 %. De 30.000 en 2014, le nombre des candidats du privé est descendu à 24.000 en 2015 et à 18.783 au cours de cette session 2018. Une autre particularité caractérise le Bac de cette année. C'est l'augmentation du taux des filles. La différence est de 24.895. Ce sont les sections «lettres», «maths», «sciences expérimentales», «économie et gestion» qui se féminisent le plus. C'est ainsi qu'on compte 19.815 candidates en «lettres» contre 8.817 garçons. En «maths», il y a 6.211 filles face à 5.124 garçons. La section «économie et gestion» aligne 22.826 candidates pour 16.700 candidats. Les autres sections, à savoir les «sciences techniques», les «sciences informatiques» et la section «sport» sont majoritairement masculines. En somme, les effectifs féminins sont près de 78.549, alors que les garçons ne sont que 53.654. Dans un autre contexte, le ministère a prévu des mesures exceptionnelles pour les candidats à besoins spécifiques. De la sorte, il y aura 43 cas de grossissement de l'écriture, 81 cas de sujets écrits en braille, 22 cas concernant la traduction, en français, des sujets de géographie et d'histoire. De plus, on prévoit, également, d'ajouter un tiers du temps pour 175 candidats. 9 candidats subiront les épreuves en prison, 2 autres dans un établissement hospitalier. Une dernière candidate pourra utiliser la tablette. À la fin , il y a lieu de noter que les résultats seront connus, officiellement, le 24 juin. Autrement dit, les listes seront affichées dans les établissements d'origine. Mais les résultats par SMS seront connus avant cette date.