Le ministère de l'Equipement et de l'Habitat a annoncé que plus de 2000 bâtiments sont actuellement jugés dangereux dans plusieurs régions du pays, a indiqué mardi 11 novembre 2025 Moncef Soudani, directeur de l'Amélioration de l'Habitat. Lors d'une intervention sur les ondes de la Radio nationale, il a précisé la répartition de ces immeubles : plus de 1000 à Tunis, 550 à Monastir, 300 à Bizerte, 300 à Nabeul, 175 à Jendouba et 100 à Kairouan. Les inspections et tests de sécurité ont déjà commencé afin de planifier les interventions nécessaires. Dans le gouvernorat de Tunis, plus de 500 inspections ont été réalisées, révélant que la majorité des bâtiments présentent un risque imminent et confirmé. Certaines constructions anciennes, appartenant à des propriétaires étrangers, ont atteint la fin de leur durée de vie et nécessitent une démolition. La loi tunisienne prévoit que le propriétaire doit prendre en charge les réparations. En cas d'impossibilité, la municipalité intervient, mais aux frais du propriétaire. Le ministère a également transmis trois textes réglementaires relatifs aux bâtiments menaçant ruine à la présidence du gouvernement pour approbation, avec l'espoir qu'ils soient validés en 2026. Ces textes concernent deux accords, l'un entre propriétaires et municipalité, l'autre entre ministère et propriétaires, ainsi que la création d'une commission chargée de suivre les occupants et d'assurer leur relocation si nécessaire.