Au cours d'un CMR tenu hier, suite à la visite d'inspection à l'hôpital Abderrahmane-Mami, une série de mesures ont été décidées pour résoudre la crise financière à la Pharmacie centrale et redresser les structures de la santé publique en difficulté Suite à l'affaire de l'épuisement du produit anesthésiant Xylocaine à l'hôpital Abderrahmane-Mami de l'Ariana, le chef du gouvernement, Youssef Chahed a effectué, hier matin, une visite d'inspection dans cet établissement, lors de laquelle il s'est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier au problème de la pénurie générale des médicaments. A cette occasion, il s'est rendu au service de cardiologie où il a pris connaissance, auprès de l'équipe médicale, des équipements et médicaments qui font défaut dans cet établissement. Dans une déclaration à la chaîne nationale, le chef du gouvernement a tenu à saluer les médecins du secteur public pour leurs sacrifices malgré des conditions qu'il a qualifiées d'«extrêmement difficiles». Dr Faouzi Addad, professeur en cardiologie à l'hôpital Abderrahmane-Mami de l'Ariana qui a lancé, mercredi dernier, un cri d'alarme sur la pénurie du produit Xylocaine dans son établissement, s'est félicité de la «réactivité» du chef du gouvernement auprès du corps médical et de la santé publique. Il a déclaré à la TAP que «Chahed a eu une discussion franche sans langue de bois avec toute l'équipe médicale afin de trouver des solutions aux pénuries de médicaments dans l'ensemble des structures du pays», ajoutant que cette visite intervient pour rendre l'espoir aux médecins du secteur public. A l'issue de cette visite, un Conseil ministériel restreint sous la présidence du chef du gouvernement s'est tenu au palais du gouvernement à La Kasbah pour discuter des mesures à prendre afin de pallier le manque de médicaments. Une série de mesures visant à redresser les structures de la santé publique et à résoudre la crise financière de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) ont été prises à l'issue d'un Conseil ministériel restreint tenu, hier, à la place de la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement. Ainsi, il a été décidé d'injecter à la Pharmacie centrale 500 millions de dinars de liquidités et d'intervenir auprès des structures publiques pour régler leurs dettes envers la PCT. Cela permettra de garantir une liquidité mensuelle de 50 millions de dinars, indique un communiqué de la présidence du gouvernement. Il a été question aussi de mettre en place un programme national financé par un organisme national dont l'objectif est de structurer le secteur des médicaments. Une commission mixte composée de représentants des ministères de la Santé et des Finances sera créée afin de présenter dans le cadre de la loi de finances pour 2019 un projet exécutif visant à diversifier les sources de financement de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). En outre, l'Etat interviendra exceptionnellement dans le règlement des dettes cumulées par les structures publiques de première ligne, avec une contribution de l'ordre de 50 millions de dinars. La consécration de la bonne gouvernance au sein des structures publiques et son renforcement en ressources humaines et l'accélération de la réforme des caisses sociales figurent aussi parmi les mesures. Suite à l'affaire de l'épuisement du produit anesthésiant Xylocaine à l'hôpital Abderrahmane Mami de l'Ariana, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a effectué, hier matin, une visite d'inspection dans cet établissement, lors de laquelle, il s'est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier au problème de la pénurie générale des médicaments. Dr Faouzi Addad, professeur en cardiologie à l''hôpital Abderrahmane-Mami de l'Ariana qui a lancé, mercredi dernier, un cri d'alarme sur la pénurie du produit Xylocaine dans son établissement, s'est félicité de la «réactivité» du chef du gouvernement auprès du corps médical et de la santé publique. La Tunisie connaît depuis des mois une pénurie de médicaments. Selon le Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, cette pénurie touche tous les médicaments dont les antibiotiques et ceux traitant les maladies chroniques. Plusieurs médecins du secteur public ont récemment tiré la sonnette d'alarme sur leurs pages Facebook pour dénoncer ce problème général.