En optant pour des sparring-partners de qualité et en ne lésinant pas sur les moyens quant aux choix de ses lieux de stage, la FTF s'est dotée des moyens de ses ambitions : se qualifier au second tour du Mondial. Quarante ans après, l'épopée de l'Argentine 1978 est toujours présente aux esprits des Tunisiens, petits comme grands, jeunes et moins jeunes. Même les générations qui n'ont pas vécu cet événement exceptionnel dans l'histoire du football tunisien sont capables de vous en parler dans le moindre détail. Depuis notre première participation à une phase finale de la Coupe du monde et qui a ouvert la voie aux sélections arabes et africaines, notre team national a pris part à trois autres éditions successives de la Coupe de Monde, en 1998, 2002 et 2006. A chacune de ces trois participations, le scénario était toujours le même : une élimination dès le premier tour. C'est dire que 12 ans après notre dernière participation à une phase finale de la Coupe du monde (Allemagne 2006), les Tunisiens attendent plus qu'une simple présence au premier tour. C'est un nouveau cap historique que tout un peuple attend, celui de voir l'équipe de Tunisie se qualifier au second tour. De Doha à Genève en passant par Nice Les préparatifs pour le Mondial russe ont commencé tôt, au lendemain du tirage au sort, effectué le 1er décembre 2017 à Moscou. Nabil Maâloul avait déjà en tête le stage de Doha, qui avait eu lieu du 2 au 18 janvier de cette année. Et même s'il y a eu débat sur l'utilité de ce stage, il faut avouer qu'il s'est déroulé dans les meilleures conditions qu'on peut avoir à travers le monde, dans l'un des centres de préparation les plus performants de la planète. Le président de la FTF et le sélectionneur national ont profité de leur présence dans la capitale russe, à l'occasion du tirage au sort du Mondial, pour négocier la tenue de matches amicaux. Et le choix des sparring-partners en dit long sur les ambitions de Wadii El Jerry et Nabil Maâloul : entrer dans l'histoire en qualifiant l'équipe de Tunisie aux huitièmes de finale de la Coupe du monde de Russie. Pour ce faire, ils ont choisi des sparring-partners de qualité face auxquels la Tunisie a impressionné, en infligeant à l'Iran, le 23 mars dernier, sa première défaite depuis trois ans. Quatre jours plus tard, notre team national est allé à la rencontre du Costa Rica qu'il a affronté sur la pelouse du stade de la Riviera de Nice. Comme face à l'Iran, la victoire a été obtenue par le plus petit des écarts (1-0), mais c'est la forte personnalité de notre équipe sur le terrain qui a réconforté plus d'un sur son aptitude à passer le cap du premier tour. Dans sa quête d'affronter de grandes nations de football avant de mettre le cap sur Moscou, l'équipe de Tunisie n'a pas hésité à faire le déplacement jusqu' à Braga où elle a rencontré le Portugal qu'elle a tenu en échec (2-2). Elle a enchaîné par un deuxième voyage à Genève où elle a joué contre la Turquie, une confrontation qui s'est soldée par un match nul (2-2). Le dernier sparring-partner n'était autre que l'Espagne, face à laquelle notre team national a perdu par le plus petit des écarts en encaissant un but bête en fin de partie. En dépit de la défaite concédée devant l'armada espagnole, la Tunisie a sorti un match honorable, réussissant à tenir tête à son adversaire 80' durant. Bref, l'équipe de Tunisie a effectué une préparation à la hauteur de ses ambitions, en choisissant des sparring-partners de qualité et en ne lésinant pas sur les moyens pour assurer des conditions optimales que ce soit pour le choix des lieux de ses rassemblements ou en termes de logistique. Notre sélection nationale n'a pas hésité à prendre l'avion pour aller disputer ses matches amicaux que ce soit en France, au Portugal ou en Suisse.