Guerre(s) et paix, telle est la thématique discutée au campus de l'Institut d'études politiques de Tunis à l'occasion de la cérémonie de remise du mérite «Jugurtha» à trois personnalités internationales ayant chacune contribué à la promotion de la paix contre les forces obscurantistes et populistes. Il s'agit de l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, du secrétaire général de l'UMA, Taïeb Baccouche, et d'Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo L'Institut d'études politiques de l'université européenne de Tunis, en collaboration avec le Cercle diplomatique, a organisé mercredi dernier la cérémonie de remise du «Mérite Jugurtha» suivie d'une conférence «Entretiens croisés» sur le thème «Guerre(s) et paix» qui a drainé une assistance hétéroclite composée d'étudiants, journalistes, représentants politiques et diplomatiques, personnalités nationales et internationales. Les lauréats de ce prix sont trois personnalités connues pour leur engagement, leur défense des valeurs de la paix ainsi que leur grande contribution dans le monde politique. Il s'agit de l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, du secrétaire général de l'UMA (Union du Maghreb Arabe) Taïeb Baccouche et d'Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo. Montée des vagues populistes en Europe et aux Etats-Unis Les lauréats ont respectivement donné des discours poignants et francs rompant avec l'hypocrisie politique et l'absence d'engagements pour la promotion de la paix et la tolérance dans le monde. Pour M. Kodjo, les temps sont durs aujourd'hui. Devant la propagation des violences, de la haine et du racisme provoqués par la montée des vagues populistes en Europe et aux Etats-Unis, il est aujourd'hui important de défendre les valeurs de la paix et annihiler ces forces obscurantistes qui veulent les défier. Il a réitéré son attachement à l'Union africaine et souligné son importance face à ces nouveaux enjeux internationaux, notamment la migration. «Il faut peut-être arrêter de recourir à l'émigration sud-nord et contribuer, de ce fait, au développement de l'Occident, et penser plutôt à contribuer au développement sud au sud». Le secrétaire général de l'UMA, Taïeb Baccouche, a, quant à lui, introduit un message d'optimisme pour la nouvelle génération tunisienne qui, dit-il, «saura faire voler le phénix». Il insistera également sur le rôle pionnier de la Tunisie en Afrique et dans le Maghreb arabe qui, rappelle-il, est riche de ses ressources économiques, politiques et militaires. Les «Entretiens croisés» ont porté sur les questions actuelles qui ébranlent la stabilité du monde, devenu décloisonné, ouvert et où tout conflit est susceptible de se propager très rapidement. Les invités ont, à leur tour, exprimé leur indignation face aux dangers qui secouent le monde et qui réduisent les espoirs de paix.