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Stupéfiants, terrorisme et blanchiment d'argent, les plus courantes infractions Amiral Kamel Akrout, premier conseiller à la sécurité nationale auprès du président de la République
Une conférence nationale sera organisée prochainement sur l'apprentissage de la citoyenneté active chez les enfants. L'ouverture de la conférence, organisée en collaboration avec le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées (Dcaf) s'est déroulée en présence de l'amiral Kamel Akrout, premier conseiller à la sécurité nationale auprès du président de la République, et Stefan Buchmayer, chargé de mission auprès de la Dcaf-Tunisie, outre un grand nombre d'experts en matière de sécurité, en psychologie et communication et de lutte contre le crime représentant plusieurs pays. L'amiral Akrout a souligné à cette occasion l'importance de cette conférence dont l'objectif est de dresser un état des lieux des mécanismes et initiatives de prévention et de lutte contre la criminalité chez les jeunes. Il a ajouté que les infractions les plus courantes sont la consommation et le trafic de stupéfiants, les vols, le port d'armes, les homicides, le terrorisme et le blanchiment d'argent. Le chargé de sécurité auprès de la présidence de la République a souligné que la prévention de ces dangers est une responsabilité collective où toutes les parties concernées (Etat, collectivités locales, secteur privé, ONG, etc) sont appelées à y contribuer activement. Il a également évoqué le mauvais usage des nouvelles technologies de la communication, devenues parfois un moyen d'attirer les terroristes et de diffuser l'esprit extrémiste. L'amiral Akrout a salué, par ailleurs, la coopération entre la présidence de la République et le Dcaf Tunisie qui a généré plusieurs conférences sur les questions des jeunes, de la sécurité et de l'éducation, indiquant qu'une conférence sera organisée prochainement sur l'apprentissage de la citoyenneté active chez les enfants. De son côté, Stéfan Buchmayer a passé en revue les activités du Centre de contrôle démocratique des forces armées en Tunisie, soulignant le souci de ce centre de contribuer à la bonne gouvernance du secteur de la sécurité, notamment en ce qui concerne la lutte contre la criminalité et la délinquance. Il a indiqué que la conférence constitue une occasion d'échanger les points de vue entre les experts tunisiens, français, belges, espagnols, canadiens, sud-africains et allemands, concernant les moyens de prévenir les jeunes de la délinquance et de la criminalité. Beatriz Gambon Darquié, inspecteur de police, déléguée provinciale de participation citoyenne à Saragosse en Espagne, a donné un apperçu sur l'expérience espagnole dans le domaine de lutte contre la criminalité, ajoutant que l'institution sécuritaire veille à établir une relation de confiance avec toutes les catégories des jeunes à travers les centres spécialisés, les associations de jeunesse et de sport et les maisons de culture. Et d'ajouter qu'une application mobile est opérationnelle pour faciliter le contact entre sécuritaires et citoyens tout en assurant que l'appareil sécuritaire tend, à travers ses contacts avec la frange des jeunes, à collecter des données susceptibles d'orienter les décisions et autres mesures préventives sécuritaires. Pour sa part, Fabienne Glowacz, psychologue, a souligné l'importance d'établir le contact entre le sécuritaire et l'adolescent et de bien comprendre les besoins psychologiques de ce dernier, notamment la perception qu'il a du sécuritaire. L'experte belge s'est par ailleurs penchée sur l'impact de la sphère familiale et du milieu scolaire et social sur la psychologie et le comportement de l'adolescent. De son côté, Sofien Zribi, psychologue, a évoqué le phénomène de radicalisation des jeunes, ses causes, ses aspects et les facteurs qui lui sont favorables. Pour Zribi, les stratégies de lutte contre la pensée jihadiste demeurent insuffisantes dans tous les pays, mettant l'accent sur l'importance du rôle des médias dans la sensibilisation aux dangers de ce phénomène. «Cette lutte est une responsabilité qui incombe à tous; sécuritaires, psychologues, sociologues et société civile», a-t-il lancé. A noter que les travaux de la conférence se poursuivent deux jours durant, avec la participation d'une pléiade d'experts locaux et internationaux.